Alors que les
échéances de livraison des différents projets, notamment ceux du secteur de
l'habitat, approchent à grands pas, le mois d'août aura été une pause obligée
pour de nombreuses entreprises du BTPH, engendrant ainsi un arrêt dans de
nombreux chantiers.
C'est le cas du
côté de Dar Essalam où les
nombreux chantiers, pourtant en finition, sont quasiment à l'arrêt et seuls
quelques ouvriers font acte de présence. Les riverains témoignent que depuis le
début de Ramadhan, aucune grue n'a fait le moindre mouvement et aucun maçon n'a
été aperçu sur un échafaudage.
L'explication de
ce phénomène récurrent est que toute la main-d'Å“uvre provient des wilayas
limitrophes et tous ces maçons, coffreurs, ferrailleurs et simples manÅ“uvres
préfèrent passer le mois de jeûne parmi les leurs, d'autant que depuis deux ou
trois ans le mois sacré survient en plein été. Mais, une solution aurait été
possible, à savoir travailler la nuit sous la lumière des projecteurs pour peu
que la main-d'Å“uvre soit motivée pour rester. Il s'avère par conséquent que
cette option n'est pas réalisable. Ceci s'explique en grande partie par la
mobilité de la main-d'Å“uvre dans le secteur qui a la particularité de ne pas
pouvoir offrir un emploi stable et dépend du plan de charge que chaque
entreprise peut arracher lors des soumissions. A cela s'ajoute le fait que
toute cette main-d'Å“uvre demeure sous-payée par rapport à celle en provenance
de l'étranger, en particulier de Chine.
En revanche, les
petits tâcherons en charge de constructions individuelles fonctionnent à plein
temps et notamment celles en phase des gros Å“uvres qui s'acharnent à terminer
toutes les phases du coffrage et les autres phases pour le coulage de la dalle
avant l'arrivée de l'Aïd. Mais à voir de plus près, si au niveau de ces
tâcherons, le maçon est payé soit à la tâche, soit au métrage, pour les
entreprises en charge de projets immobiliers, la main-d'Å“uvre est rémunérée au
mois et cela n'est pas incitatif, reconnaissent plusieurs maçons qui préfèrent
donc travailler dans un petit projet qui leur assure au moins l'hébergement que
chez une entreprise qui les déclare certes à la sécurité sociale, mais qui les
paye au mois. Mais ce constat n'est pas seulement valable pour le bâtiment, étant
donné que même le rythme des travaux a baissé sur les différents chantiers du
tramway, y compris de ceux du centre-ville, à savoir le boulevard Maâta et la rue de Mostaganem dont les travaux de transfert
des réseaux devraient être bouclés avant la fin de l'année. Cependant, sur les
autres parties en voie d'achèvement comme l'avenue de l'ANP où la pose des
rails a été faite depuis longtemps et le dégagement de la voie carrossable pour
une circulation plus fluide. Pourtant, le manque de main-d'Å“uvre qualifiée allait
trouver une issue suite à une convention signée entre l'union des entreprises
du bâtiment et la formation professionnelle pour le développement des
différentes spécialités depuis plus de 5 ans.
Mais, apparemment,
cette alternative n'a pas abouti et au niveau des centres de formation, tous
niveaux confondus, ces métiers demeurent sans écho chez les jeunes.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 14/08/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com