Algérie

«Les changements opérés sont ordinaires et normaux» dixit Hamrouche



«Les changements opérés sont ordinaires et normaux» dixit Hamrouche
Selon le journal électronique « TSA » qui a rapporté des propos qu'il aurait tenus samedi soir à Laghouat au cours d'une rencontre « familiale et fraternelle » avec des intellectuels, des moudjahidine et des jeunes de cette localité, l'ancien chef du gouvernement Mouloud Hamrouche aurait déclaré « qu'il n'y a pas de conflit au sommet de l'Etat » et qu'il considère que « les arrangements et les réformes que connaissent certaines institutions sont tout à fait ordinaires et normaux », qu'il s'agit d'une «nécessité imposée par la conjoncture et les institutions elles-mêmes à la lumière des changements qui interviennent au plan national et international ».S'ils se confirment, les propos de Mouloud Hamrouche vont singulièrement titiller les tenants de la thèse du « conflit au sommet de l'Etat » lesquels en la développant ont échafaudé des scénarios de la résolution de ce « problème » qu'ils présentent comme étant ce qu'il est logique d'attendre des protagonistes. Ce n'est pourtant pas la première fois que Mouloud Hamrouche se démarque de cette thèse. Mais il a peut-être donné l'impression de s'y être rallié quand il y a quelques mois il avait rendu publique une déclaration dans laquelle après avoir dressé un constat alarmant de la situation nationale, il a lancé un appel pressant à Bouteflika, Gaïd Salah et Mohamed Mediene alias le général « Toufik » de reconstruire le consensus au sommet de l'Etat.Par ce qu'il a affirmé à Laghouat Mououd Hamrouche apparaît comme étant l'un des rares acteurs politiques d'importance à ne pas interpréter les changements qui ont été opérés dans les institutions névralgiques que sont la présidence, l'armée et le DRS comme découlant des péripéties du conflit qui existerait au sommet de l'Etat. Il fera d'autant grincer des dents qu'il ne s'est pas privé de jeter un pavé dans la mare de l'opposition dont des composantes soutenant « mordicus » la thèse en question s'aventurent dans une stratégie n'excluant pas pour elles l'alignement sur un des clans prétendument en conflit. Hamrouche a en effet soutenu que c'est le système algérien dans son ensemble qui est « périmé » sous-entendant que ce n'est pas en s'impliquant dans ses conflits de clans que l'opposition contribuera à son changement.D'ailleurs, c'est parce qu'il ne partage pas la vision d'une partie de cette opposition sur la situation qui prévaudrait au sommet de l'Etat et le programme d'action et d'initiative qu'elle a formulé sur cette base que l'ancien chef du gouvernement n'a qu'épisodiquement répondu à ses invitations à participer à ses réunions de concertation. Hamrouche est d'autant peu « emballé » par la perspective d'un « front commun » de l'opposition au système et au régime qu'il l'a voit « peuplée » de partis politiques et de personnalités nationales ayant été dans le camp qui a torpillé le plan de réformes qu'il a tenté d'appliquer quand il a été chef du gouvernement et qu'il estime avoir été la seule tentative réaliste de changer progressivement le système en ses volets politique et économique.




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