Les changements dans le monde arabe examinés au 5e conseil général

Le 5e conseil général de la Confédération internationale des syndicats arabes (Cisa) s'est ouvert hier à l'hôtel El Djazair d'Alger. En présence de plusieurs organisations arabes, cette rencontre qui durera deux jours, a permis de passer en revue les différents changements qui sont en train de s'opérer dans le monde arabe. L'instabilité politico-sécuritaire que connaissent actuellement certains pays arabes (Syrie, Libye, Egypte, Tunisie...) et son impact sur l'activité syndicale est l'un des principaux points inscrits à l'ordre du jour de la rencontre d'Alger. Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens a déclaré à la presse, en marge de cette rencontre, que «ce rendez-vous est une occasion pour évaluer la situation politique, économique et sociale dans les différents pays arabes». «Cette rencontre permettra de voir quelles seront les réactions qui seront manifestées par les organisations syndicales à l'endroit de ces multiples agressions qui viennent de l'extérieur touchant profondément les travailleurs. Sachant que ces agressions appauvrissent également les peuples et les travailleurs, donc il est impératif d'y répondre, d'où cette rencontre organisée à Alger», a indiqué Abdelmadjid Sidi Saïd. La même source a également ajouté que «cette rencontre syndicale arabe va permettre de cerner toutes les questions traitées par l'Union syndicale arabe». Abondant dans le même sens, le secrétaire national à l'Ugta, Salah Djennouhat a fait savoir qu'il s'agit d'une «rencontre de coordination organisée à la veille du congrès de cette organisation». La même source a fait savoir, dans le même sillage, que la date de la tenue du congrès de la Cisa sera peut-être fixée durant cette rencontre. Par ailleurs, le secrétaire général de cette organisation a mis en valeur la situation que vit actuellement le monde arabe. Ce dernier a souligné que les objectifs tracés dans le cadre de ce qu'on appelle «le printemps arabe» n'ont pas été atteints. «Le monde syndical arabe a été profondément impacté par les différents changements connus dans plusieurs pays. L'absence de lois régissant l'activité syndicale conjuguée à la création, dans la foulée du printemps arabe, de nouvelles organisations, a favorisé l'émergence d'une anarchie avec ses différents dommages collatéraux», a noté la même source.S. B.