Algérie

Les céréaliers dans le désarroi



Les céréaliers dans le désarroi
Lors d'un point de presse tenu à la Chambre d'agriculture, les céréaliers ont fait part de leur inquiétude quant à l'absence de suite donnée au constat de sécheresse ayant frappé la wilaya.La DSA aurait estimé à 75% le taux de sinistre sur les 111.370 ha de superficie emblavée, sachant que le déficit pluviométrique a été de près de la moitié des précipitations enregistrées l'année passée, soit 272 mm en 2016 contre 474 mm en 2016. «Il se trouve que la banque nous a adressé des mises en demeure pour le remboursement de nos crédits RFIG comme pour ceux relatifs à l'acquisition de matériel agricole. Or, lorsqu'il y a déclaration de sinistre, les remboursements sont rééchelonnés. Y a-t-il eu un constat établi comme l'affirme le DSA ou alors y a-t-il maldonne quelque part '» s'interrogent ces fellahs.«A la banque, on nous assure qu'aucune instruction n'est parvenue en rapport avec le remboursement. Si au moins l'Etat sortait de l'argent des caisses comme avant les années 2000 où on nous remboursait nos pertes, les atermoiements des décideurs seraient compréhensibles du fait de la crise ! Alors que cherche-t-on '» Le désarroi des agriculteurs vient aussi d'autres échéances à honorer, en particulier, celles relatives à la Casnos et surtout aux frais domaniaux, c'est-à-dire les frais de location de la terre : «Car en cas de non-paiement des frais domaniaux durant deux années consécutives, c'est la déchéance du concessionnaire ! Ainsi, aux dernières nouvelles, une douzaine de concessionnaires ont été déchus de leurs terres. Or, cette question des frais n'est pas encore tranchée au plan national puisqu'on nous réclame le paiement des frais depuis1987, année de la mise en place du droit de jouissance alors que la loi sur la concession ne remonte qu'à 2010. Il y a un tel flou, une indécision telle que nous craignons que la situation ne dégénère et ne soit mise à profit pour que les terres reviennent à d'autres, voire privatisées sous d'autres formes ! On nous oppose que certains ont payé. C'est faux ! En fait le trésor s'est servi à la source en puisant sur les rentrées versées sur leurs comptes à des agriculteurs qui ont bénéficié d'indemnisations au titre du droit d'utilité publique sur une partie de leurs terres».Pour ce qui est de la Casnos, le cafouillage est tel qu'un retraité, âgé de 84 ans, continuant à exercer, a été privé de sa pension et même de sa prise en charge, ainsi que son épouse, tous deux malades chroniques : «J'ai réglé 210 000 DA puis 160 000 DA pour régulariser une situation qui m'est imposée de manière arbitraire, en vain», se plaint rageusement le vieux Benhalima.


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