Algérie

Les céréaliculteurs pénalisés par les mesures de rationnement de carburants



Les céréaliculteurs pénalisés par les mesures de rationnement de carburants
L'année céréalière dans la wilaya de Tlemcen, notamment les zones frontalières, risque d'être blanche, et ce, à cause de l'indisponibilité du gasoil, indispensable pour une production intensive. .«Nous ne sommes plus servis en gasoil depuis le mois de mai dernier. On nous pénalise à tort. Actuellement, pour puiser l'eau pour l'irrigation de nos champs et les besoins du bétail et nos batteries de volailles, nous payons le carburant à 2 000 DA le jerrican de 30 litres. Nous commençons à nous essouffler», dira un producteur de céréales, de fruits et légumes et de lait, qui nous montre de la luzerne qu'il a été contraint de laisser sécher et une parcelle qu'il a laissé en jachère, faute de moyens. «Ces mesures qui se veulent préventives dans un premier temps ne semblent pas être mûrement réfléchies, car elles pénalisent tout le monde, contrebandiers et agriculteurs», dira, outré, cet autre céréaliculteur. «Le dernier des fellahs qui exercent dans les zones frontalières a déposé plus de 500 q de céréales au niveau de la CCLS. Au lieu d'encourager les bonnes volontés qui ont tourné le dos à la contrebande et refusent les offres alléchantes des Marocains pour leur acheter les céréales, on leur fait subir ces mesures et on les pénalise au même titre que les contrebandiers», ajoutera-t-il. En effet, les Marocains proposent à ces céréaliculteurs des prix plus avantageux que ceux offerts par la CCLS. En plus du prix intéressant, les Marocains, s'occupent eux mêmes du chargement et du transport. Plusieurs producteurs céréaliers de la région frontalière de Marsat Ben M'hidi jusqu'à Zouia nous ont fait part de leur intention de changer carrément de métier si la situation perdure. «La saison des labours est là et nous nous heurtons au manque de gasoil. Avant ces nouvelles mesures, nous bénéficions d'un quota de gasoil. Actuellement, il nous est refusé depuis mai dernier», renchérit un agriculteur de Souani. Suite aux dernières mesures de lutte contre le trafic de carburants, la situation des fellahs de la région frontalière (extrême ouest de la wilaya de Tlemcen) a empiré et les prémices d'une saison blanche sont perceptibles.


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