Algérie

Les céréaliculteurs de Aïn Defla inquiets


Pour les agriculteurs en général et les céréaliculteurs en particulier à travers l'ensemble de la wilaya de Aïn Defla, le manque de pluie qu'ils sont en train de vivre avec une très grande inquiétude est cruel. "C'est avec une très grande impatience que nous attendions, depuis la fin de l'année écoulée, les chutes de pluie qui n'ont toujours pas fait leur apparition. Une situation qui nous inquiète davantage à chaque fois que les jours passent", regrettent d'emblée de nombreux céréaliculteurs à Aïn Defla. Toujours d'après les mêmes témoignages, le spectre de la sécheresse qui risque d'anéantir totalement leurs champs de culture est imminent, dans le cas où les conditions climatiques actuelles persisteraient, "car le mois de février reste parmi les périodes les plus propices pour l'irrigation de nos terres par les eaux pluviales et où les pluies tombaient abondamment par le passé. Pis encore, non seulement nous manquons de pluie, mais nous venons de vivre une hausse sensible et étonnante de la température comme cela a été le cas il y a quelques jours, où le thermomètre avait affiché plus de 25°C". En faisant une simple comparaison entre la fin de l'année 2019 et le début de l'actuelle, notamment en ce qui concerne le volume des eaux pluviales recueillies, les mêmes agriculteurs, dont un nombre considérable de céréaliculteurs qui disposent d'une superficie céréalière qui s'étend de Djendel, à l'est du chef-lieu de wilaya, à El-Attaf, à l'ouest, expliquent qu'il n'a été enregistré qu'une quantité qui n'a pas dépassé 175 m3. "Ce qui demeure largement insuffisant pour avoir de bons résultats en matière de production céréalière. Et ce qui nous tracasse le plus, c'est le faible apport hydrique que nous devons obtenir à partir des quatre barrages que compte la wilaya et dont l'eau est destinée à la fois à l'irrigation agricole et à l'AEP de toutes les communes. À vrai dire, c'est en raison du faible volume hydrique que contiennent ces mêmes barrages que nous nous trouvons incapables de satisfaire nos besoins. Soulignons, rien qu'à titre d'exemple, le cas du barrage de Derder qui ne compte actuellement que 43 millions de m3 d'eau, alors que sa capacité totale est de 105 millions de m3. C'est pourquoi seules les eaux pluviales pour lesquelles nous prions Dieu peuvent nous rendre espoir et nous apporter ainsi une bonne récolte", espèrent nos interlocuteurs.
AHMED CHENAOUI
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