Algérie

Les céréales, les légumes secs et la pomme de terre à la traîne



Les indicateurs présentés par le ministre de l'Agriculture montrent une baisse de la production des produits agricoles de large consommation en 2020-2021 par rapport à 2019-2020. Ainsi, les céréales ont enregistré une baisse de 34,3%, tandis que les légumes secs ont connu un recul de 16,7%. La production de pomme de terre a connu une baisse de 6,4%.Karim Aimeur ? Alger (Le Soir) ? Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Mohammed Abdelhafid Henni, a été auditionné, hier, par les membres de Commission de l'agriculture, de la pêche et de la protection de l'environnement de l'APN. Au début de la rencontre placée sous le thème « Situation de l'exécution des programmes du secteur : réalisations et perspectives », le ministre a fait un état des lieux général de son secteur qui, avec une valeur de production de 3 491 milliards de dinars (25,6 milliards de dollars) en 2021, a représenté 14,1% du PIB durant le même exercice.
Selon les indicateurs présentés, le secteur a enregistré une croissance moyenne de 2% entre 2016 et 2021.
La production de certains produits a connu des croissances au moment où d'autres ont enregistré des reculs. Ainsi, les céréales ont enregistré une baisse de 34,3% en 2020-2021 par rapport à 2019-2020, tandis que les légumes secs ont connu un recul de 16,7% pour la même période. La production de la pomme de terre a connu, quant à elle, une baisse de 6,4%
La datte, par contre, a enregistré une hausse de 3,9% pour la saison 2020-2021 par rapport à l'exercice précédent, générant une valeur de la production de 487 milliards de DA, selon le ministre.
La production de la tomate industrielle a connu également une hausse de 27% pour les mêmes exercices, selon le ministre qui a précisé, qu'en matière de lait, 3,3 milliards de litres ont été produits en 2021.
L'orateur a expliqué que parmi les objectifs principaux de son secteur figurent la réalisation de la sécurité alimentaire du pays et la création des postes d'emploi.
Parmi les projets prioritaires du secteur, le ministre a évoqué le développement des filiales stratégiques et des produits de large consommation, l'exploitation rationnelle du foncier agricole, la lutte contre la bureaucratie à travers la simplification et l'amélioration des procédures administratives, le renforcement de la base logistique pour valoriser la production agricole, l'accompagnement des professionnels à travers le système des coopératives pour une meilleure organisation et la contribution à l'équilibre de la balance commerciale des principaux produits.
Le ministre a souligné que l'opération d'assainissement du foncier agricole attribué notamment dans les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux se poursuit toujours.
Dans ce contexte, il a précisé que pas moins de 750 000 hectares ont été récupérés dans le cadre du programme de revalorisation des terres.
Le représentant du gouvernement a annoncé, en outre, le lancement de l'opération de recensement agricole global dans l'objectif, a-t-il dit, «de créer une base de données nationale afin de connaître les véritables données».
Des wilayas pilotes ont été désignées et ont déjà connu le début de l'opération, en l'occurrence Tipasa, Aïn Témouchent, Ghardaïa et Mila, en attendant sa généralisation aux autres wilayas du pays.
En ce qui concerne le secteur de la pêche, le ministre a fait savoir que le Conseil supérieur de la pêche a été installé, après une suspension d'activité pendant plus de 25 ans. Objectif : relancer l'activité dans un cadre légal et organisé. Selon lui, le nombre des associations a atteint 709, avec un nombre d'adhérents qui s'élève à 22 555 pêcheurs.
Pour ce qui est des perspectives du secteur en matière de production à l'horizon 2024, le ministre a indiqué que l'Algérie vise à produire 7,1 millions de tonnes de céréales, 6 millions de tonnes de pommes de terre, 620 000 tonnes de viandes rouges et 4,8 milliards de litres de lait.
K. A.


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