La commission de l'APW a brossé un tableau noir des établissements pour mineurs. Des recommandations sont formulées l L'Etat tarde à les prendre en charge.Les centres de rééducation pour mineurs de la capitale ne sont pas conçus pour accueillir cette catégorie fragilisée de la société. Tel est le constat fait par la commission de la solidarité de l'APW d'Alger.Les membres de cette commission ont énuméré dans un rapport présenté lors de la dernière session de l'APW, et dont nous continuerons à publier des extraits, les problèmes auxquels font face ces établissements. Placé sous la tutelle de la wilaya, le centre de rééducation d'El Biar se trouve presque à l'abandon.Construit en 1947, l'établissement a été transformé en centre de rééducation par le décret n°76/100 du 25 mai 1976 portant création de centres chargés de la sauvegarde de l'enfance et de l'adolescence. L'institution accueille actuellement des mineurs dont l'âge varie entre 7 et 14 ans. Ils y sont placés par le juge des mineurs. Le centre a pour mission l'observation et l'étude de la personnalité du pensionnaire et des troubles qui l'affectent ainsi que la «rééducation» de l'enfant à travers la scolarisation et l'apprentissage des métiers en vue de sa réinsertion dans la société. Les membres de la commission de la wilaya ont eu à faire plusieurs observations après leur visite effectuée ces dernières semaines.Accueillis dans un immeuble imposant, les enfants ne sont pas pris en charge convenablement en raison du manque d'équipements, dégradés ou jamais remplacés. Le stade, qui ne répond pas aux besoins des apprenants, a été fermé en raison du danger que font peser les travaux d'une construction voisine. Ces travaux ont causé, assurent les rédacteurs du rapport, l'affaissement du mur d'enceinte du centre. La commission a recommandé le réaménagement du stade (inadéquat), où deux enfants ont eu des fractures à cause de l'état du terrain. Il est aussi demandé la réhabilitation de la salle de sport qui doit être dotée en équipements et l'aménagement de la cantine.L'inscription d'une enveloppe pour l'achat de machines à laver est aussi exigée par les élus. Le centre de Birkhadem, créé par décision n° 261/87 du 1er décembre 1987, n'est guère mieux loti. Réservé aux filles mineures, il reçoit depuis le 19 janvier 2011 des garçons dont l'âge varie entre 14 et 18 ans. Les élus n'ont pas pris de gants pour dénoncer la situation de ce centre.«Les classes et les sanitaires sont dégradés. Les eaux de pluie s'infiltrent dans la structure. Le terrain de jeu n'est pas adapté et les équipements des ateliers manquent», lit-on dans le rapport. La commission a recommandé la réhabilitation générale de l'établissement : des classes, de la terrasse, de la cantine et de toute la façade. Les élus souhaitent l'aménagement de la cour, des allées et des espaces verts. Les dortoirs, aux fenêtres saccagées, les sanitaires et le dépôt doivent être pris en charge en urgence. Le centre a besoin d'installations dans les ateliers dépourvus du mobilier et des machines. Selon les élus, l'institution doit être dotée également d'un véhicule et d'un bus de 18 places, nécessaires «en raison des fréquents déplacements vers les tribunaux et les hôpitaux».
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Posté Le : 16/03/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nadir Iddir
Source : www.elwatan.com