Algérie

Les centres d'enfouissement techniques sont débordés


Les centres d'enfouissement techniques sont débordés
Conçu pour une durée moyenne de vie de 10 années, le centre de Hassi Bounif a dépassé de trois ans son délai maximal d'exploitation.La sempiternelle problématique liée à la gestion des déchets n'est pas près de connaître un heureux épilogue malgré toutes les solutions envisagées et mises en oeuvre comme les centres d'enfouissement techniques. Ces infrastructures n'arrivent plus à contenir les masses de déchets provenant de toutes les communes. C'est ce que laissent croire les responsables en charge de la gestion de ces structures en affirmant que «les centres d'enfouissement techniques sont saturés».Un tel aveu a été fait par la première responsable de ces structures, D. Chellel, qui a indiqué que «ces centres sont arrivés à saturation trop rapidement». Il s'agit en particulier de celui de Hassi Bounif. De telles confessions faites à l'occasion de la rencontre réservée à l'étude d'évaluation de l'expérience «tri sélectif à la source des déchets ménagers», remet sur la table des discussions la problématique des déchets «produits» par la wilaya d'Oran et trouver d'autres alternatives constitue une autre paire de manches à laquelle il est également nécessaire de se pencher sérieusement.Conçu pour une moyenne de vie de 10 années, le premier casier du centre d'enfouissement de Hassi Bounif a largement dépassé de trois années son délai d'exploitation. Il est à rappeler que ledit centre a été pompeusement ouvert par les pouvoir locaux en présence des représentants de l'Organisation environnementale non gouvernementale d'Arnold Schwarzenegger, R20. La gestion des déchets sous toutes ses formes continue à poser un sérieux problème aussi bien aux responsables locaux qu'aux habitants de la ville qui risque de se «ruraliser» vu sa production «abondante» en déchets ménagers et autres.A elle seule, la ville d'Oran, habitée par près de 1 million d'âmes, produit quotidiennement environ 1600 tonnes de toutes les formes de détritus. Ce chiffre double lors des périodes des grandes consommations comme le Ramadhan et la saison estivale. A la faveur de la fluctuation et l'incertitude que risque de soulever encore une fois cette question, les responsables locaux sont donc appelés à songer d'ores et déjà à dégager des solutions à cette problématique.Pourquoi donc' Là encore, la première responsable des centres d'enfouissement techniques d'Oran a étayé ses dires en jetant un pavé dans la mare lorsqu'elle a déclaré que «l'espace restant au niveau des trois centres d'enfouissement n'arriveront pas-contenir le flux de déchets au-delà de l'an 2030». Il s'agit du centre de Hassi Bounif, celui d'El Ançor et d'Arzew qui a été récemment ouvert. Sur sa lancée, elle n'a pas omis de souligner qu'«il va falloir trouver d'autres assiettes foncières pour mettre en place de nouveaux centres».Des mesures s'imposent et d'autres dispositifs sont à prendre. La directrice des centres d'enfouissement d'Oran plaide pour la nécessité de pousser de l'avant le tri sélectif des déchets. «C'est une nécessité», a-t-elle préconisé expliquant que «cette alternative constitue le meilleur moyen permettant l'optimisation de la durée de vie des casiers existants». «Si nous adoptons la stratégie du compostage des déchets organiques représentant 60% de la masse des ordures ménagères, en plus de quelque 30% des déchets secs, il ne nous restera que d'infimes quantités de déchets à enterrer», a-t-elle expliqué. En ce sens, les premiers jalons permettant la récupération de déchets ont été lancés dans le cadre des opérations pilotes menées dans la wilaya d'Oran. C'est ce qu'a affirmé le directeur de R20 en expliquant que «l'expérience-pilote du tri sélectif lancée au niveau des quartiers oranais a, en une année, abouti à la collecte d'une quantité évaluée à 300 tonnes de déchets recyclables».Une telle expérience a été lancée dans les cités Aadl, Pépinière et Akid Lotfi, habitées par environ 40.000 âmes. Le ton est à la généralisation d'une telle opération dans la plupart des quartiers d'Oran, d'autant que l'adhésion citoyenne ne manque pas. Dans le but de mettre en place une telle pratique, l'Organisation environnementale mondiale, R20 Med et l'Agence nationale des déchets ont ratifié une convention en ce sens.Comme prochaine étape, l'organisation non gouvernementale du célèbre acteur hollywoodien, Arnold Schwarzenegger, s'attelle à lancer un nouveau chantier de sensibilisation axé essentiellement sur l'éducation citoyenne quant au tri sélectif des déchets. Ledit projet, qui s'étendra sur une année, concernera essentiellement les quartiers populaires de Sidi El Houari, Ibn Sina et Sabah.


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