Algérie

Les centaines de milliards de la sous-culture



Les centaines de milliards de la sous-culture
C'est quoi finalement la culture dans le lexique des gouvernements qui se sont succédé chez nous depuis une bonne période' Un ensemble de festivals sans signification, tout juste bons à justifier des dépenses incroyables' Une suite d'organisations de «capitales» qui ne veulent absolument rien dire et qui, en plus, nous coûtent les «yeux des yeux»' Difficile de dire si la culture dans la tête de ceux qui nous gouvernent, va au-delà d'une occasion de ressortir un folklore qui a cessé d'être le nôtre depuis longtemps. Si seulement le ministère de la Culture publiait les différents budgets dont il a bénéficié depuis ces dernières dix années. Cela nous aiderait au moins à évaluer ce que nous coûte le fait de cultiver une sous-culture comme cela a été fait depuis une décennie. Si seulement, il publiait les différentes utilisations de ces budgets pour que l'on ait, au moins, une idée de ce qu'on a fait avec tout cet argent des Algériens. Et si seulement ce ministère pouvait nous donner l'impact de ces gouffres à milliards sur la culture.En quoi les festivals de Timgad, de Djemila et les autres ont-ils influencé notre culture' En quoi ont-ils été importants pour notre culture' Qu'ont donc apporté les différentes «capitales» que nous avons organisées, «capitales de la culture arabe», «capitale de la culture islamique»... à notre culture' Qu'ont-elles apporté à nos habitudes, à notre pays, à notre culture elle-même'A part un prestige, flou et pas du tout certain, dont raffolent nous parler ceux qui ont décidé de ces manifestations dites culturelles, il n'y a en réalité aucune retombée sur le pays. C'est ce qu'on appelle des dépenses bidon. des pertes sèches. Des dilapidations des deniers publics!Y a-t-il jamais eu des évaluations de ces manifestations' Ou bien alors, parce que l'Algérie a beaucoup d'argent, personne n'a jamais demandé à savoir' Y a-t-il jamais eu des études qui justifient l'organisation immanquable, fatale, chaque année de ces festivals sans suite et sans effets' Ou bien a-t-il suffi de coups de têtes de ministres, ou d'autres peu importe, pour autoriser des festivités pareilles et donner libre court aux instincts dévastateurs des deniers du peuple' Est-ce possible qu'en Algérie, on dépense, on jette de l'argent de cette manière sans avoir à rendre compte au peuple' A quoi sert un peuple alors' A voter' A applaudir' A courir dans les rues pour fêter les victoires d'une Equipe nationale qui n'a plus rien de national'La presse a rapporté que, pour les seules activités culturelles de «Constantine, capitale de la culture arabe», un budget de 700 milliards de centimes a été dégagé. Les Algériens savent y aller de main de maître lorsqu'il faut. Que c'est bien de dépenser de l'argent que l'on ne sort pas de nos poches! C'est une aberration que cette perception de la culture! Une aberration qui est partie pour durer car, si on la regarde comme occasion pour détruire les ressources du pays, on doit reconnaître qu'elle a «tout d'une grande».«Constantine, capitale de la culture arabe» passera comme ont passé les autres. Pour le peuple, il n'en restera que le souvenir. Le souvenir d'une occasion ratée d'utiliser correctement l'argent du... peuple! Mais il n'y a pas que le ministère de la Culture qui est responsable de ces faits. Il n'y a pas que le gouvernement qui est tout aussi responsable, il y a surtout le Parlement. Ces élus, ces prétendus représentants du peuple qui oublient, avec le temps, qu'il y a un peuple et qui finissent par ne plus en parler! Jusqu'aux prochaines élections!




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