Algérie

Les cellules les plus dangereuses



Avec la multiplication des attentats, la police mauritanienne opère des arrestations à la pelle dans le milieu des salafistes. Actuellement, on dénombre au moins une vingtaine de personnes qui croupissent dans les prisons mauritaniennes, attendant leur jugement pour leur implication dans telle ou telle action terroriste aussi bien sur le sol mauritanien qu'à l'étranger. Leurs noms et leurs visages sont désormais connus des Mauritaniens. Parmi eux Sidi Ould Sidina alias Abou Jendal, chef du groupe ayant opéré l'attaque de Tourine qui s'est soldée par la mort de 12 soldats mauritaniens. Il y a aussi Mohamed Lemine Ould Jidou alias Hemam, Sidi Taher Ould Med Abdeljelil Ould Biyé alias El Mouthena, Mahfoudh, Kassem et Teyib Ould Saleck alias Souheib Abdelhakim, qui font partie du même groupe d'action dirigé par Abou Jendal. Plusieurs autres sont recherchés par la police mauritanienne. Parmi eux Ahmed Ould Beddat Ould Tolba alias Al Barrae, en fuite au Sénégal, qui était chargé d'une mission de repérage d'objectifs dans la ville de Nouakchott. Khadim Ould Semane est désigné comme l'émir des djihadistes mauritaniens ; il reçoit ses ordres d'un certain Belaouard, dont le camp est implanté au nord du Mali. Il est chargé de superviser le travail de sept cellules dont les éléments sont recrutés parmi les jeunes qui ont fréquenté des mahadras (écoles religieuses informelles). Les recrues sont envoyées séparément dans les camps d'entraînement au Mali, dirigés par un certain Ould Radhy.La plus dangereuse de ces cellules est celle dirigée par un certain Teyeb Ould Mohamd El Mokhtar, qui n'était pas connu de la police. Trois de ses éléments ont fini par tomber dans la « nasse » de la police d'Etat. De son côté la cellule de Sidi Ould Sidina, qui a opéré l'attentat de Tourine, est redoutable par sa force de frappe. La police n'arrive toujours pas à la démanteler. Seul un de ses éléments, un nommé Namoury, a été arrêté. Par contre, le groupe dépendant de Ould Hommodt a été arrêté. Certains appartiendraient déjà à la cellule de Cheikh Ba, un ancien gendarme. Le négro-africain du groupe dirigerait une cellule de 8 personnes. La cinquième cellule démantelée est celle dirigée par Yacoubi Ould Louly. « Parmi les figures jugées dangereuses, six sont encore en cavale : Teyeb Ould Sidi Aly, Boybe Ould Navé, Taki Ould Youssouf, Abderrahmane Ould Youssouf qui serait localisé dans le Sahara, un nommé Dahoud et un certain Brahim », souligne Ould Oumeïr. Ces cellules sont organisées séparément et n'ont aucun lien entre elles. Ce qui rend difficile le travail des services de sécurité, qui n'arrivent pas à remonter toute la filière mauritanienne malgré les nombreuses arrestations et les multiples révélations. La lutte contre les groupes ' qui constituent aujourd'hui un risque de déstabiliser la Mauritanie et donc toute la sous-région ' s'avère rude et nécessitent d'énormes moyens dont ne dispose pas le pays.


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