Les causes principales de la violence et les moyens d'y faire face en débat à Bouira

Les causes principales de la violence, notamment dans certaines sociétés arabes, et les moyens d'y faire face ont été au centre des débats lors d'un séminaire organisé lundi à Bouira.
"La violence a pris de l'ampleur dans certains pays arabes et elle menace la stabilité et l'avenir de ces pays", ont souligné des intervenants lors de ce colloque, qu' organise, durant deux jours, l'université Akli Mohand Oulhadj de Bouira sur le thème "La violence et la société".
La centaine d'enseignants universitaires, algériens et étrangers (de Libye, d'Irak et de France), attribue cette situation à plusieurs facteurs relatifs notamment à la "dégradation du cadre de vie des citoyens" et à un "manque flagrant en matière de sensibilisation sur la gravité du phénomène."
"Le chômage et l'oisiveté, par exemple, peuvent créer un vide psychologique grave chez les jeunes. La violence conjugale a aussi un impact très négatif sur l'enfant. Tous ces facteurs peuvent pousser les jeunes à commettre des actes de violence et de criminalité", ont-ils mis en garde.
"La violence peut même freiner le processus de développement d'un pays", a averti M. Hamdouche Rachid, enseignant à l'université d'Alger 2, en citant comme exemple la situation d'instabilité que traversent l'Irak et la Libye ainsi que d'autres pays en Afrique.
D'autre part, les participants au séminaire ont préconisé une série de solutions pour lutter contre la violence verbale et corporelle, appelant notamment l'Etat à fournir de l'emploi aux jeunes et à créer un cadre de vie favorable où ils peuvent s'épanouir.
Ils ont plaidé également pour la création de cellules d'écoute et de veille pour prévenir tout acte de violence.
Plusieurs autres questions relatives aux effets de la violence sur la société seront débattues au cours de cette première journée du séminaire qui sera clôturé mardi par une série de recommandations.