Il est souhaité que les omnipraticiens s'impliquent dans la prise en charge des hypertendus tout en recourant aux spécialistes s'ils se voient dépassés.Les médecins généralistes doivent accorder davantage d'intérêt à la formation médicale continue en matière de prise en charge des malades hypertendus. C'est ce qui ressort des travaux de la septième journée thématique sur l'hypertension artérielle organisée vendredi par le collège algérien des cardiologues libéraux à l'auditorium Mouloud-Kacem-Naït-Belkacem de l'université Ferhat-Abbès de Sétif, rehaussée par la participation d'une somité mondiale, le professuer Vaisse de France. En effet, selon le président du collège, Pr Moualek, il est souhaité que les omnipraticiens s'impliquent dans la prise en charge des hypertendus tout en recourant aux spécialistes s'ils se voient dépassés. "Nous comptons près de 600 médecins cardiologues libéraux dont plus de 200 adhérés au collège. Le secteur public et privé se complètent certes, mais le nombre de spécialistes est insuffisant pour prendre charge tous les malades. C'est pour cela que nous adressons toujours nos opérations de formation continue à tous les praticiens, dont les généralistes. Les cardiologues doivent s'occuper beaucoup plus des malades dits lourds", a déclaré Pr Moualek à Liberté. De son côté, Dr Latrèche, membre du bureau du collège, qui s'est réjouit de l'organisation de la manifestation scientifique à l'est du pays, a renchérit : "Les généralistes doivent assumer leur responsabilité en prenant en charge les malades souffrant d'hypertension légère et de n'orienter vers les spécialistes que les malades atteints de maladies cardiovasculaires compliquées." Par ailleurs, les premiers résultats d'une enquête menée depuis 2015 par une équipe de l'Association des internistes libéraux algériens, dirigée par Dr Hellal, et dont les résultats définitifs seront connus d'ici la fin de l'année en cours ou, au plus tard, au début de l'année 2017, confirme qu'il y a une diversité entre les régions. "Dans certaines régions, les médecins généralistes s'occupent très bien des hypertendus, et il est très rare qu'ils les orientent vers les spécialistes quand ils n'ont pas de complications. Nous avons aussi constaté que ces médecins, dont la plupart exercent au niveau des établissements publics, suivent les formations continues organisées. Dans d'autres régions où les médecins ne s'intéressent pas où n'ont pas accès à la formation médicale continue, beaucoup de travail reste à faire", dira Dr Hellal.Sur un autre volet, Dr B. Benkhodja, qui a présenté une communication sur la gestion des antihypertenseurs chez l'insuffisant rénal, a tiré la sonnette d'alarme quant à la croissance du nombre de personnes atteintes de cardiopathies en général et des hypertendus en particulier. Du nombre d'hypertendus, "les derniers chiffres montrent que la prévalence est de 30% et touche notamment les personnes âgées de plus de 35 ans. Le nombre d'hypertendus en Algérie est estimé à près de 8 millions et 500 ou 600 médecins cardiologues libéraux ne peuvent en aucun cas les prendre en charge", dira Dr Benkhodja.Faouzi Senoussaoui
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Posté Le : 06/03/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Faouzi Senoussaoui
Source : www.liberte-algerie.com