Algérie

Les cardiologues déplorent l'absence de statistiques


«Nous n’avons pas de statistiques propres à notre pays, alors que c’est censé être un outil de travail du médecin», ajoute Dr Tabti, cardiologue libéral, qui met en relief l’importance des statistiques dans la prévention. Les médecins présents étaient unanimes : une étude nationale sur les différentes maladies est obligatoire, afin d’améliorer la prise en charge médicale. Concernant celle-ci, là aussi le Dr Tabti a relevé des insuffisances. «Le temps que consacrent la plupart des médecins à leurs patients ne répond pas aux normes requises», observe-t-il. Souvent débordés, les médecins spécialistes ne respectent pas ces normes, pourtant nécessaires, surtout à la première consultation d’un nouveau patient. Selon l’orateur, «il y a des spécialistes qui passent moins de dix minutes par patient», alors qu’ils ne doivent recevoir que les malades orientés par des médecins généralistes. Il gagnent ainsi du temps en se servant de leurs dossiers médicaux. «Le moment est venu pour que le médecin généraliste regagne sa place», insiste le Dr Nibouche. Les relations entre le médecin et son malade, ainsi que la gestion des informations médicales ont également été abordées. L’on opte pour l’inclusion d’un module intitulé «La communication médicale» dans l’enseignement de la médecine. Le reste de la conférence a été consacré à la prise en charge des hypertensions artérielles. Il y aurait 35,3% d’hypertendus en Algérie, contre 26% de la population mondiale. Et seulement 6% sont contrôlés. L’hypertension touche beaucoup plus les femmes avec 68,3%. Les femmes sont aussi plus exposées à l’obésité. Les hommes ne sont pas pour autant épargnés, souffrant généralement d’obésité abdominale. En tout, 28,2% des Algériens sont en surpoids. L’intervention du Dr Zidani, interniste à Alger, a porté sur le sel et la santé. L’orateur a mis l’accent sur l’augmentation des risques cardiaques quand la consommation quotidienne du sel dépasse la norme recommandée par l’OMS qui est de 6 grammes. Or, elle est aujourd’hui en moyenne de 10 g/j et par Algérien. «La diminution de 3g/j de sel équivaut à la réduction de 50% de tabagisme», a comparé le Dr Zidani, avant de préciser que «la sensibilité au sel augmente avec l’âge». Parallèlement à la série de conférences, telle que celle sur les maladies cardio-vasculaires qui représentent la première cause de décès chez les diabétiques, des ateliers ont été programmés dans des amphithéâtres du même campus. Même les étudiants de 4e année de médecine ont eu droit à leur atelier sur la lecture accélérée de l’ECG (électrocardiogramme). Organisées par le Collège algérien des cardiologues libéraux (CACL), en collaboration avec la Faculté de médecine et la direction de la santé de Béjaïa, ces journées régionales de cardiologie aspirent à assurer une formation continue aux cardiologues. Près de 200 médecins spécialistes et internistes, venus de plusieurs wilayas, ont participé à cette rencontre. Le Collège algérien des cardiologues libéraux (CACL) informe la communauté médicale de l’élection du nouveau bureau qui a eu lieu le 6 mai 2011, à l’hôtel Hilton d’Alger, et dont les résultats correspondent  au tableau ci-dessous. 
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