Algérie

«Les capitaux d'assurance d'ArcelorMittal sont de l'ordre de 520 milliards de dollars»



-Le placement des risques importants tels que ArcelorMittal El Hadjar sur le marché international de la réassurance, est-il un impératif ou une simple option '   Avec un chiffre d'affaires annuel de quelque 200 milliards USD et des fonds propres d'un montant équivalent, le secteur de la réassurance dispose d'une solide dotation en capital. Relativement, l'on constate que les assureurs des pays émergents ont tendance à  faire appel plus que les autres à  la réassurance. Ce constat est essentiellement justifié par le fait que la pénétration de l'assurance est faible et les sociétés d'assurance financièrement moins importantes. Les grandes compagnies sont par contre plus diversifiées et constituent des partenaires de choix pour le placement des risques importants. Il est inévitable qu'ArcelorMittal dont les capitaux d'assurance sont de l'ordre de 520 M$ soit assuré de manière satisfaisante que ce soit par son assureur local direct ou auprès d'un ou plusieurs réassureurs de premier plan et suivant les classifications de certaines agences de notation telles que Moody's, A.M.BEST, ou Standard and Poor's. Autrement dit, la réassurance est un moyen efficace de réduire les effets de catastrophes trop sévères qui ne peuvent àªtre absorbés par un assureur ou a contrario trop chers pour que l'assureur les prenne à  son compte. Dans cet esprit, l'assureur qui accorde sa garantie à  une entreprise industrielle de la taille d'ArcelorMittal doit disposer, pour justifier ses engagements assurantiels, soit d'une assise financière très importante, sinon se réassurer auprès du marché national et international.

-Les banques algériennes liées à  ArcelorMittal sont-elles directement ou indirectement concernées ' Oui, cette donnée doit àªtre connue de la banque qui accorderait des  crédits à  ses clients. Mieux encore, dans le but de protéger ses engagements financiers, les banques créancières comme la BEA peuvent demander ou exiger des avenants de subrogation à  la police tous risques sauf à  même de couvrir le patrimoine d'ArcelorMittal. Car il faut savoir que le contrat d'assurance tous risques sauf de cette dernière est placé en cession de réassurance à  100%, soit 50% à  la Compagnie centrale de la réassurance (CCR) conformément à  la loi de finances complémentaire pour 2010, le reste est cédé en réassurance sur le marché international. En conséquence, et d'un point de vue sécuritaire, les banques créancières peuvent exiger que l'avenant de subrogation établi à  son profit soit contresigné par l'ensemble des réassureurs algériens et étrangers. Cette exigence est peut-être rare, mais non impossible à  demander, car n'oublions pas que l'objectif recherché par l'établissement de cet avenant de subrogation est de se procurer une garantie supplémentaire.Dans ce cadre, en cas de sinistre, la banque serait en droit de percevoir toutes les indemnités liées essentiellement aux gros sinistres. La perception de cette indemnité par la banque peut, suivant le cas, servir de remboursement à  la dette contractée ou peut àªtre réutilisée avec son autorisation pour reconstituer les capitaux détruits de l'assuré. Pour revenir à  l'assurance d'ArcelorMittal, il faut savoir que cet assuré a déjà subi un sinistre de 4,5 milliards de dinars en 2008 complètement indemnisé. Ce qui peut signifier que l'assureur de cette grande entreprise a été bien réassuré auprès du marché international.                           


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