Les cantines tardent à ouvrir Aïn El Hammam

Certains établissements scolaires n'ont pas encore ouvert leurs cantines bien que les enfants aient rejoint les bancs de l'école depuis déjà une semaine.Un directeur d'école primaire que nous avons abordé nous explique que le boulanger qui fournit son établissement refuse de lui livrer le pain et ce, pour maintes raisons dont la plus importante est l'augmentation du prix de la baguette. Le boulanger en question se plaint d'ailleurs, de ne pas être payé à temps par l'administration. Il avoue également avoir des reliquats de plusieurs trimestres et attend toujours son dû. Continuant de se justifier, il ajoute qu'il ne peut facturer la baguette au prix de vente actuel (10 dinars) au risque de se voir refuser le paiement par les services concernés. «Je ne peux vendre la baguette à l'ancien prix (8,50 dinars) surtout que je suis tenu de livrer le pain par tous les temps, même lorsqu'il gèle ou il neige.»
Notons que certains établissements du moyen et du secondaire auraient trouvé un compromis avec leurs fournisseurs qui devraient, pour récupérer la différence, leur facturer plus de pains qu'ils ne leur livrent. Le responsable de l'établissement primaire, nous informe, aussi, qu'il rencontre le même problème avec les bouchers qui refusent de céder la viande à l'ancien prix. En attendant que l'administration prenne des dispositions pour débloquer la situation, il essaie de sensibiliser les fournisseurs sur l'intérêt des élèves. Les boulangers tout comme les bouchers ont augmenté leurs prix depuis plusieurs mois au vu et au su de l'administration sans que personne n'ait jugé utile de les rappeler à l'ordre. Tous les établissements publics devraient être confrontés à cette situation puisque, officiellement, le coût d'une baguette de pain est toujours de 8,50 DA. Une solution doit être trouvée rapidement pour ne pas pénaliser les élèves.