Comment effacer la présence des 1000 canons en bronze assurant la défense d’El Djazair et protégeant la cité bien gardée de cette partie du Bassin Méditerranéen…
Défenses impressionnantes autour d’Alger ayant forcé l’admiration des contingents de l’armée coloniale à peine arrivée en conquérante.
Cette artillerie lourde et impressionnante de pièces de bronze a, pour une grande partie fini, ses jours dans les fonderies de Dar Enhass. Châtiment réservé à ces bouches cracheuses de feu pour la crainte et l’effroi qu’elles ont imposés aux armées de Charles Quint et des royaumes du Danemark et celles de Hollande.
Et comme pour les apprivoiser à la cause de la protection d’Alger, canons et autres pièces lourdes étaient baptisés, dénommés d’appellations faisant office de bon augure et censées attirer la bonne fortune. Afin de glorifier les pièces d’artillerie et les princes qui ont été à l’initiative de leur réalisation, des inscriptions sont ciselées sur les bombardes massives. Une manière également de leur donner âme et esprit pour la protection de la Citadelle convoitée.
Des épitaphes inspirées par le Coran sont courantes et on a lu ces légendes et puis rapportées pour toi respectueux auditoire de nos veillées : «O Toi qui dompte les opiniâtres, soumets-nous ceux qui résistent Toi qui inspire les sages desseins, ouvre-nous la porte de la victoire». Et encore «O mon Dieu le meilleur des soutiens ! Secours nous contres les infidèles. Quiconque fait du bien à un de nos frères et se conforme aux ordres du Prophète…à celui-ci les jardins du paradis et les eaux du Kawther !» Ainsi en est-il, ô toi qui écoute l’histoire de cité antique, du légendaire Baba Merzoug, le Père Béni, formidable canon, prestigieux d’entre les pièces d’artillerie au poids monumental de douze tonnes !
Lui qui dissuada l’ennemi, durant plusieurs décennies, toutes les flottes ennemies qui se hasardaient à violer la baie d’El Djazair.
Posté Le : 01/07/2023
Posté par : patrimoinealgerie
Ecrit par : par L. N.
Source : www.horizons.dz.com