C'est parti! Pendant les trois prochaines semaines, des milliers de candidats tenteront de convaincre les électeurs de les élire comme représentants. Le coup de starter de la campagne électorale pour les élections législatives a débuté sur les chapeaux de roue. Meetings populaires, rencontres directes avec les citoyens ou échanges sur les réseaux sociaux, étaient au rendez-vous de cette première journée. À l'image du parti Jil Jadid qui a déployé les gros moyens pour conquérir la capitale. Le président de cette formation politique a accompagné ses jeunes loups dans une sortie de terrain dans les quartiers défavorisés de l'une des communes les plus riches d'Algérie, à savoir Rouiba. Ils se sont rendus à Souachette et Haouche Rouiba, où ils ont partagé de longues discussions avec les habitants. Soufiane Djilali a créé l'événement à l'instar du célèbre journaliste et présentateur TV, le jeune Younès Sabeur Chérif, qui fait partie de la liste algéroise de Jil Jadid. Celui-ci a fait part de son désarroi devant les problèmes sociaux que lui ont exposés les citoyens rencontrés, notamment les jeunes qui arrivent à s'identifier aux candidats. «On a été surpris par la volonté et l'espoir de ces jeunes qui souffrent de chômage et manque d'activité pour qu'ils puissent s'épanouir», a-t-il soutenu mettant en avant le bon accueil qui leur a été réservé. Jil Jadid devra, néanmoins, faire face à une grande concurrence durant cette joute électorale qui n'a jamais été aussi indécise. En plus, des partis classiques à l'image du FLN et du RND, qui ont mis de nouveaux visages dans leurs listes, les candidats indépendants croient dur comme fer à leurs chances. On cite, la liste «Rouad» qui (l'élite, Ndlr) a fait les choses en grand. Composée de juges, avocats, médecins et chefs d'entreprise, ils ont animé un grandiose meeting au niveau de la mythique salle de cinéma, l'Afrique à Alger-Centre. C'était l'occasion de présenter les postulants à la députation pour les habitants du Grand-Alger, à leur tête le jeune Mohamed Tarek Bersali. Hier, ils ont carrément pris d'assaut la salle omnisports du Puits des zouaves à Bouzaréah. C'était l'occasion pour eux de présenter les grandes lignes de leur programme qui s'appuie essentiellement sur la numérisation de tous les secteurs, notamment les services publics. Une Algérie «2.0» qui semble être l'une des grandes questions sur lesquelles se joueront les législatives du 12 juin prochain. Puisque plusieurs autres candidats ont «brandi» cette carte sur laquelle devra se construire l'Algérie de demain. D'ailleurs, certains d'entre eux ont choisi de débuter leur campagne en mode virtuel. Avant même le début de la campagne électorale, ils ont pris d'assaut les réseaux sociaux où ils ont présenté leurs parcours et leur programme à travers des vidéos très ludiques. D'autres candidats ont, eux, choisi, des meetings virtuels en organisant des «live» sur leurs pages Facebook officielles. À cette occasion, ils ont répondu aux questions des électeurs. Une méthode innovante qui semble avoir rencontré un certain succès. Puisque cela a permis d'attirer des centaines de personnes et d'échanger directement avec eux, même si dans certains cas ils ont reçu de fortes critiques. Néanmoins, cela a fait plaisir à la majorité de ceux qui ont suivi ces rencontres en ligne du fait qu'ils ont pu poser les questions qu'ils voulaient, sans ambages! Toutefois, tenter de trop faire du «buzz»' a tué le... «buzz»! À trop faire, certains candidats sont vite devenus la risée des réseaux sociaux. Comme celui, dont la vidéo est devenue virale, où il tente d'utiliser la cause palestinienne pour s'attirer la sympathie des électeurs. La tête entourée d'un «keffieh», il s'excuse de parler des législatives «alors que nos frères palestiniens sont en guerre». Toutefois, il n'oublie pas d'appeler quand même les électeurs à voter pour lui! On a aussi eu droit aux habituelles «affiches» électorales qui sortent de nulle part. Comme celle de ce candidat indépendant qui tient à la main un olivier en référence au nom de sa liste. Cette affiche a été partagée des centaines de fois avant d'être tournée en dérision. Malgré cela et l'absence d'affiches sur beaucoup de panneaux électoraux, il semble y avoir une certaine effervescence autour de ce rendez-vous ô combien capital pour l'avenir de l'Algérie. Les nouveaux visages et la fougue de certains jeunes y sont pour beaucoup. La future Assemblée populaire nationale se dessine aujourd'hui...
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Posté Le : 22/05/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Walid AIT SAID
Source : www.lexpressiondz.com