Algérie

Les candidats jouent la carte du bien-être et des droits du citoyen



Les candidats jouent la carte du bien-être et des droits du citoyen
Au 3e jour de la campagne pour la présidentielle du 17 avril prochain, les candidats comme leurs représentants s'efforcent de ratisser large en s'appesantissant sur les sujets intéressant le maximum de citoyens tels le logement, l'organisation ou plutôt la réorganisation de l'Etat, la lutte contre la corruption, l'éducation et, évidemment, le bien-être du citoyen (santé, emploi, qualité de vie...) ainsi que son implication dans la prise de décision (gouvernance participative).Le candidat Ali Benflis s'est ainsi engagé devant les citoyens qui se sont déplacés à son meeting, hier à Ouargla, s'il était élu, «de réviser la loi sur la corruption». Il promet un «texte plus répressif» pour protéger les deniers publics. Car, l'actuel texte met sur un même pied d'égalité «celui qui prend un dinar et celui qui prend des milliards», dira-t-il. Dans sa lancée, M. Benflis a dit prévoir dans son programme un nouveau et profond découpage administratif qui permettra de mettre un terme aux problèmes que vivent toutes les régions du pays, avec l'objectif d'asseoir une démocratie locale participative. Avec le nouveau découpage administratif qu'il préconise, la gestion des collectivités locales sera mieux maîtrisée. Par ailleurs, pour un meilleur maillage du territoire national, il est également question de créer de nouvelles communes et de nouvelles wilayas. Pour sa part, le représentant et directeur de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika, pour sa première rencontre avec les habitants de l'Est, est allé, hier, à Bordj Bou Arréridj porter les engagements de Bouteflika qui affirme qu'il va «poursuivre la politique de solidarité nationale envers les couches sociales démunies, de soutien au logement et d'aide aux jeunes», dira M. Sellal.Promesse est également faite aux jeunes que d'autres programmes de logements seront lancés au cours du prochain quinquennat, avec un quota important qui leur sera réservé. Mieux, il y aura même une formule pour l'acquisition du logement spécial pour la jeunesse, promettra M. Sellal qui, pour résumer le programme de Bouteflika, dira que le prochain quinquennat sera celui du «renouveau national», celui qui devra consacrer l'Etat de droit garantissant tous les droitsdes citoyens.De son côté, le candidat Abdelaziz Belaïd qui était, hier, à Aïn Defla, a déclaré devant un public nombreux, selon l'APS, avoir un programme économique et social «ambitieux», basé sur l'élément humain. Il promettra rien de moins que de faire de l'Algérie le «Japon de l'Afrique», s'il était élu. Concernant l'agriculture, M. Belaïd dira qu'il ?uvrera à développer et encourager l'investissement dans ce secteur auquel son programme accorde un intérêt particulier.Pour la problématique du logement, le candidat affirme qu'elle revêt à ses yeux, évidemment, une importance primordiale capitale. Quant à la solution, pourM. Belaïd elle est toute trouvée, il s'agira tout simplement de réhabiliter et redynamiser les différents modes et formules d'accès au logement qui existent déjà. Quant au président et candidat du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, il s'est rendu, hier, à Ghardaïa, c'est le premier parmi les candidats à visiter cette ville où il a insisté sur le «maintien et la consolidation du dialogue et de la cohésion sociale entre les habitants de cette région», qui connaît des tensions ayant dégénéré jusqu'à des affrontements violents entre groupes de jeunes.M. Touati n'a pas hésité à se balader dans les rues de la ville pour discuter avec les citoyens, plaidant un dialogue direct entre eux et les autorités locales «pour aller vers des solutions». «Toutefois j'avoue que s'il y avait réellement une justice sociale en Algérie, les événements de Ghardaïa ne se seraient jamais produits pour prendre une tournure dangereuse», conclura M. Touati.Le mal servi pour ce troisième jour de la campagne électorale est indiscutablement le candidat Ali Fawzi Rebaïne, qui a été obligé d'annuler son meeting à Souk Ahras faute de public. Ne pouvant endosser la responsabilité à son staff, il chargera l'administration locale qu'il accusera d'être la cause de ce revers. Devant un groupe de citoyens venus assister à son meeting, M. Rebaïne déclarera à la presse que «l'administration a exercé des pressions sur les Souk Ahrassi pour ne pas assister à mes meetings et à ceux de l'opposition». Mais il ne donnera pas plus de détails sur ces prétendues pressions. Il expliquera néanmoins que les moyens de transport déployés par son parti pour transporter les citoyens de Souk Ahras à son meeting «n'ont pas été au rendez-vous». Des journalistes sur place diront qu'on a voulu obliger le candidat Rebaïne à tenir son meeting avec le portrait du candidat Bouteflika derrière lui, ce qui a accentué sa colère et l'a décidé à annuler son meeting. Le wali de Souk Ahras, contacté par l'APS, a cependant formellement démenti les accusations du candidat. Il a néanmoins reconnu que les représentants locaux du candidat, et «non le candidat lui-même», ont demandé le décrochage du portrait officiel du président de la République en exercice, Abdelaziz Bouteflika, «exigence que nous avons évidemment refusée», indiquera-t-il. Joint par l'APS en milieu de journée, le président de la commission de wilaya de l'élection présidentielle, Mohamed Djouaidia, a affirmé n'avoir reçu, jusqu'alors, «aucune plainte» de la part d'Ali Fawzi Rebaïne.H. G.




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