Les candidats du Parti des travailleurs prêtent serment Pour éviter leur démission dès leur accession à l'APN

Louisa Hanoune a rassemblé, hier à Zéralda (ouest d'Alger), ses militants pour prêter serment. Le Parti des travailleurs (PT) a, semble-t-il, trouvé une parade pour empêcher ses candidats aux élections législatives de quitter ses rangs, une fois arrivés à l'Assemblée populaire nationale (APN).
«Au nom de Dieu, je m'engage à respecter le serment», juraient des militants du PT qui ont émis le v'u de se présenter aux élections législatives du 10 mai 2012. Mme Hanoune en fait partie ; elle est à la tête d'une liste de 20 candidats dans la wilaya d'Alger. Cette cérémonie de prestation de serment concerne les têtes de listes. La SG du PT explique que «ce serment démocratique représente un gage pour stopper la transhumance politique des députés». Par ailleurs, la direction du PT indique que «la confection des listes électorales a été finalisée.
Elle sera rendue publique avant la date fixée par le ministère de l'Intérieur, soit le 25 mars». «Le dépôt de listes du PT s'effectuera aujourd'hui ou demain», précise-t-elle. «12 secrétaires généraux de l'UGTA sont têtes de listes du PT dans différentes wilayas. Cinq autres sont des SG de fédérations nationales de la centrale syndicale», ajoute Mme Hanoune. Toutefois, le PT ne présentera pas de listes à l'étranger. «Il est impossible pour un député algérien de représenter l'émigration, car il ne pourra pas influer sur les décisions internes du pays», justifie-t-elle.
Dans le même sillage, Mme Hanoune approuve la décision du gouvernement canadien qui interdit l'organisation sur son sol des campagnes électorales de partis étrangers. «Imaginez en Algérie un candidat français animant une campagne. Il est certain que nous refuserons», soutient-elle. La patronne du PT accuse, par ailleurs, «des chefs de parti qui encouragent la corruption politique».
Sur un autre point, Mme Hanoune dénonce l'invitation des observateurs étrangers pour suivre les élections législatives du 10 mai prochain.
«C'est une atteinte à la souveraineté nationale», estime-t-elle. Pour elle, le rôle des organisations étrangères invitées par les autorités est douteux. «Le Qatar est un sous-traitant des Etats-Unis qui influe sur la Ligue arabe et l'Union européenne fait une guerre politique dans notre région. Ils sont indésirables chez nous, au même titre que les ONG telles que la NDI et la fondation James Carter», lance-t-elle.
La SG du PT précise que «la participation aux élections du 10 mai prochain est synonyme de sauvegarde de la nation, mais le gouvernement doit donner plus de garanties».