Algérie

Les candidats doivent compter sur leurs propres moyens



Les candidats en lice pour les législatives de mai 2012 ne doivent compter que sur eux-mêmes pour financer leur campagne électorale, notamment en matière d'affichage et/ou de publicité.Ils ne bénéficieront d'aucun soutien de l'Etat, comme le rappelle à juste titre le décret exécutif 12-29 paru au Journal officiel. «La publicité des candidatures aux élections se fait aux frais des candidats par voie d'affichage ou par voie orale, en plus des autres formes de publicité fixées par la réglementation en vigueur». Même la diffusion «de circulaires et plis électoraux constitue un mode de publicité électorale», est-il ajouté.
De leur côté, les représentants des partis interrogés nous ont déjà affirmé que les ressources seront puisées des contributions de leurs militants, soit «en vertu des lois de la République», comme l'a souligné récemment Miloud Chorfi, porte-parole du RND dans une déclaration au Temps d'Algérie.
Par la même occasion, il a mis l'accent sur les instructions formulées par Ahmed Ouyahia, le SG du parti, de bannir les pratiques s'inscrivant a contrario des principes de la déontologie politique, notamment celles portant sur le monnayage des places de candidatures les plus prisées sur les listes électorales.
Outre le RND, le FLN s'interdit également de recourir à ce genre de procédé, selon Kassa Aïssi, qui s'est déjà prononcé sur la question. «Le règlement intérieur du parti interdit formellement le recours à ce type de pratique.
C'est pourquoi d'ailleurs le bureau politique du parti a décidé de la mise en place d'une structure interne chargée de la sélection des candidats suivant des critères rigoureux», a-t-il ajouté. Louisa Hanoune, porte-parole du Parti des travailleurs (PT), a, quant à elle, exprimé son approbation pour «le plafonnement de la campagne électorale et le contrôle rigoureux de son respect par tous, partis et candidats indépendants, durant la période de la campagne et non pas a posteriori».
Dans un passé récent, le PT avait mis en garde dans un communiqué contre l'influence que pourrait exercer «les cercles maffieux des affaires qui parrainent des candidats afin qu'ils leurs servent de lobby». Contacté par nos soins, Moussa Touati, le président du Front national algérien (FNA) jure par tous les saints que «jamais, au grand jamais, ceux qui s'érigent en bailleurs de fonds à l'occasion des campagnes électorales ne pourront infiltrer les rangs de ces militants».
Toujours en matière de financement des partis en cette conjoncture précédant de peu le coup d'envoi de la campagne électorale pour les législatives de 2012, rappelons que les formations d'obédience islamiste sont visées par une enquête que le ministère de l'Intérieur envisage de mener. L'annonce faite par Ould Kablia lui-même ne place pas pour autant dans la gêne
les responsables des partis ciblés dont certains, à l'instar d'Abdelmadjid Menasra, le président du FC, se dit prêt à coopérer avec les services du ministère. Une source de la direction du MSP assure, pour sa part, que le financement de la campagne électorale se fera exclusivement sur la base des recettes dont dispose le parti.
La campagne lancée à la mi-avril
Par ailleurs, le décret exécutif n° 12-29 stipule que l'opération d'affichage débute avec le lancement de la campagne électorale, prévue 25 jours avant la date des élections, soit à compter du 15 avril prochain. A partir de cette date, l'affichage peut se faire de 7h du matin jusqu'à 20h, «à l'initiative des candidats», précise-t-on. Le nombre maximum des sites réservés à l'affichage électoral est fixé à quinze pour les communes dont le nombre d'habitants est égal ou inférieur
à 20 000 habitants, et à 20 sites pour les communes de 20 001 à 40 000 habitants. Pour les communes de 40 001 à 100 000 habitants, le nombre de sites est fixé à 30, et à 35 pour celles dont le nombre d'habitants est de 100 001 à 180 000. Les communes dont le nombre d'habitants dépassent 180 000 se voient réservées deux sites supplémentaires pour chaque tranche de 10 000 habitants», comme détaillé dans le même décret exécutif.


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