C'est sous un soleil de plomb que les enseignants-chercheurs, candidats à une bourse résidentielle de long séjour dont les dossiers ont été rejetés «sans motif valable», ont tenu leur sit-in. Pancartes et slogans dénonçant l'attitude des responsables brandies, ces derniers, soutenus par une vingtaine de collègues, crient à l'injustice et promettent de durcir le ton.
«Aucun responsable n'a daigné nous recevoir», se désole dans une déclaration au Temps d'Algérie, Djamel D., un candidat à cette bourse résidentielle de long séjour, révélant que désormais, ces enseignants vont recourir aux sit-in cycliques hebdomadaires (chaque lundi). «Le comble, c'est que le directeur de la coopération et des échanges inter-universitaires, ressasse le même discours, à savoir que la commission chargée de l'entretien est souveraine dans ses décisions», dira-t-il.
Un des promoteurs de ces enseignants candidats, M. Ibarakène, qui, lui, de par son statut, a été reçu par le directeur de la coopération, confirme les propos de Djamel. «Ils renvoient le problème à la commission», a-t-il témoigné. En plus des rassemblements cycliques, ces enseignants, qui suivent tous leur cursus en «sciences de l'information et de la communication», comptent, comme dernier recours, entamer une grève de la faim pour ce faire entendre.
«Nous allons avant tout épuiser toutes les voies de recours avant cette action radicale», précisera Djamel, qui fera état de la possibilité de saisir, par une lettre ouverte, le président de la République qui est initiateur de ce projet de bourses résidentielles. «Nous sommes victimes de l'arbitraire dans l'évaluation, si elle existe, et du mépris à l'égard des enseignants-chercheurs que nous sommes», peste notre interlocuteur qui rappelle tout ce que leur travail de longue haleine qui s'est étalé sur des mois leur a coûté «en temps,
en efforts et en argent». Battant en brèche les explications de la tutelle qui s'est basée sur le constat des experts, estimant que «les projets présentés doivent d'abord arriver à un état d'avancement et à un degré de maturation, pour que le séjour à l'étranger puisse profiter au mieux aux candidats», notre interlocuteur tient à souligner que leurs projets aussi bien administratifs que scientifiques «ont été validés par le comité scientifique de département, le conseil scientifique de faculté, le conseil scientifique d'université et la conférence régionale».
«Ceux-ci relèvent-il aussi de l'incompétence et de la complicité '», s'est-il interrogé rappelant que les dossiers «ont été validés également par les universités étrangères». Pour rappel, après validation de leurs dossiers par autant d'instances, les candidats devaient passer un entretien le 8 mai dernier.
Ce qui fut fait. Mais l'expert en charge venu de Annaba qu'ils accusent aujourd'hui de vouloir
«briser leur carrière» a décidé «sans motif valable» de les recaler leur conseillant de «revenir l'année prochaine». «Aucun dossier n'a été rejeté à ce stade, jusque-là», a rappelé notre interlocuteur réaffirmant la détermination de ces enseignants à aller jusque au bout. Leur calvaire prendra-t-il fin avant la grève de la faim annoncée '
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 25/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Said Mekla
Source : www.letempsdz.com