Les candidats à la présidentielle française appelés à prendre position sur la question sahraouie (société civile)

SMARA (camps de réfugiés) - La délégation française en visite dans les camps des réfugiés sahraouis ont appelé lundi à Smara les candidats à l'élection présidentielle à prendre position sur la question sahraouie et sur la levée du véto."Nous appelons les candidats à l'élection présidentielle à prendre position sur la question sahraouie et sur la levée du veto (de la France NDLR), déterminante pour le référendum d'autodétermination du peuple sahraoui ", ont indiqué les représentants de la société civile dans une déclaration finale au terme de leur visite dans les camps de réfugiés.
Ils ont également exhorté les Nations unies à "mettre en œuvre la résolution 1514 qui donnera, ont-ils souligné, une issue démocratique après 36 ans d'attente d'une solution juste pour ce dernier territoire d'Afrique, oublié de la décolonisation".
La délégation française a précisé que "ni l'occupation d'un territoire, ni le fait accompli, ni les instrumentalisations internationales, ni les relations privilégiées des uns ou des autres avec une partie prenante, ne sauraient se substituer au respect du droit international et à une démarche d'autodétermination transparente et démocratique".
Les membres de la délégation ont souligné l'existence d'une urgence car l'"exaspération va croissant, alors que le cessez-le-feu a été consenti en 1991 sans les suites promises".
"Témoins de la demande légitime du peuple sahraoui d'une solution pacifique respectueuse de sa volonté et de ses droits, nous nous indignons que les années passent, que les atteintes à la liberté d'expression et des emprisonnements d'opinion dans les territoires occupés et au Maroc perdurent", ont-ils fait savoir.
Ils ont également fait part de la sensibilité qu'ils éprouvent vis-à-vis de la souffrance du peuple sahraoui. "Nous nous indignons qu'en lieu et place d'une véritable médiation internationale, un mur, des barbelés, des mines, des hommes armés ont séparé le peuple sahraoui", ont-ils déploré.