Les cancers professionnels restent très sous-estimés et méconnus, a indiqué le Dr Benyahlou, médecin du travail au niveau de l'établissement de proximité et de santé publique d'Es-Sénia, à l'occasion d'une journée ayant pour thème «cancer et facteurs de risque», tenue hier, par la direction de la Santé à l'Institut national de formation supérieure paramédicale de haï Es-Salam.Le Dr Benyahlou qui a présenté une étude sur le risque du cancer en milieu du travail à Oran, réalisée l'année dernière au niveau du centre anti-cancer d'El Hassi, a indiqué que, par manque d'information, la majorité des cancers dus aux facteurs professionnels sont imputés au tabac. Et d'ajouter que «cette première étude du genre réalisée à Oran avait pour objectif de détailler les risques des cancers professionnels».
Elle a été réalisée sur une période 5 mois et elle a permis de dévoiler que près de 14,5% des cas de cancer touchés par l'étude sont dus aux facteurs professionnels. Selon la même intervenante, «les données médicales, en plus des facteurs liés à la génétique, à l'environnement, au mode de vie, les causes liées à l'activité professionnelle sont fortement mises en cause dans la survenue d'un cancer. Les substances ou produits à l'origine des cancers sont nombreux et largement présents dans le monde du travail. Certains contextes, comme le travail de nuit ou le travail en plein air, sont également considérés comme pouvant provoquer des cancers. Chaque profession a ses nuisances et ses facteurs de risques.
A titre d'exemple, chez les menuisiers et les mécaniciens, on trouve le cancer du cavum (rhino-pharynx). Ainsi, et sur un échantillon de 125 cas de cancer admis au CAC, durant la période de février à juillet, 18 cas sont des cancers professionnels. Il s'agit de 4 cas de cancer de cavum, 2 cas de cancer du poumon, 5 cas de cancer du sein, 1 cas de cancer de la vessie, entre autres».
Ces malades viennent de différents secteurs, administrations, BTPH, libéral (mécanicien et menuisier). «La prévention des cancers professionnels répond aux mêmes exigences que toute démarche de prévention. Sa formalisation (repérer, évaluer, intégrer la sécurité en amont, supprimer ou réduire les risques, informer et former) est identique à celle mise en ?uvre pour l'ensemble des risques professionnels», a conclu le docteur Benyahlou.
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Posté Le : 20/02/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nayla Hammoud
Source : www.elwatan.com