Les cancéreux interpellent le ministre de la Santé

La couverture sanitaire dans la commune de Bordj-Ménaïel est, pourrait-on dire, lamentable. Il ne suffit pas de sa vanter de posséder l'un des plus bel hôpital de la wilaya de Boumerdès mais de pouvoir dispenser des prestations de médecine générale de stomatologie et autres.
A l'hôpital de Bordj-Ménaïel, construit dans les années 1958 dans le cadre du plan de Constantine, l'hygiène paraît impeccable mais le manque qui se fait sentir c'est l'absence d'un médecin en écologie pour les malades cancéreux. Le Dr Abed, qui avait en charge plus de 400 malades, avait demandé sa mutation vers Alger après avoir accompli son service civil. La logique aurait voulu que le ministère de la Santé pallie son absence et ceci dans l'intérêt des malades qui sont actuellement dans le désarroi. La direction de l'hôpital, qui a tout fait pour retenir le docteur Abed, est désemparée face au sort de cette catégorie de malades assujettis à des séances de chimiothérapie et de prise en charge totale. L'unité d'encologie de l'hôpital de la ville de Bordj-Ménaïel était un acquis pour les malades, aujourd'hui, c'est la déception et la frustration qui se lient sur leurs visages. Ils ne savent plus à quel saint se vouer et continuent de souffrir doublement en l'absence d'un médecin encologue. Autre point négatif, le problème de la prise en charge. Où aller pour les séances de chimiothérapie ' Le ministre de la Santé est interpellé La plupart des malades atteints de cette maladie n'ont pas les moyens de se payer des soins chez le privé et insistent sur l'urgence de recruter un autre médecin en encologie. Les malades ne peuvent attendre davantage. Pour des séances de chimiothérapie, tout retard compromet les chances de guérison. Actuellement, les malades crient leur désarroi face à cette situation dramatique. L'affectation en urgence d'un encologue serait bénéfique pour l'établissement sanitaire de Bordj-Menaïel et soulagerait les patients qui sont dans un état critique.