Un rassemblement citoyen pour exiger le lancement du projet du Centre anticancer (CAC) d'Amizour a été organisé, hier, sur le site devant accueillir ledit projet. L'action a été initiée par des habitants de la daïra d'Amizour avec la participation des cancéreux de la wilaya de Béjaïa et de leurs parents, ainsi que de l'association "Tudert" d'Amizour d'aide aux cancéreux de la région.Selon le président de l'association, Zenati Razik, la wilaya de Béjaïa compte près de 2 000 cancéreux dont 1 800 adhèrent à son association. "Les malades cancéreux de notre région souffrent le martyre avec leurs déplacements contraignants sur Sétif, Tizi Ouzou ou Alger", a souligné Zenati Razik.
D'où ce rassemblement pour "interpeller les pouvoirs publics, afin de lancer en urgence ce projet qui traîne et mettre un terme aux souffrances des cancéreux".
Par la même occasion, l'association Tuddert lance un appel au ministre de la Santé pour la réintégration de l'Arimidex sur la liste des médicaments remboursables.
"Depuis qu'une boîte d'Arimidex est passée de 28 à 30 comprimés, le médicament a été supprimé du logiciel des médicaments remboursables par la Cnas. Une boîte coûte 6 850 DA et c'est un traitement vital pour les femmes atteintes du cancer du sein", déplore M. Zenati.
Pour revenir à ce projet de Centre anticancer d'Amizour, les services de la wilaya de Béjaïa ont annoncé à plusieurs reprises son lancement imminent.
Le dernier communiqué de la cellule de communication de la wilaya de Béjaïa annonçant la levée de l'opposition d'un gérant d'une exploitation agricole à laquelle s'est heurté ce projet, remonte au 8 septembre dernier après la visite du wali sur le site.
"Cette sortie a permis de trouver une entente avec le bénéficiaire de la concession agricole qui avait empêché l'installation de l'entreprise (Cosider) pour lancer les travaux de réalisation de ce projet tant attendu par nos malades", rapportait le communiqué.
Et de préciser que "le wali a instruit la direction agricole, la direction des Domaines et le Drag d'accélérer la procédure d'indemnisation de cette exploitant agricole pour pouvoir entamer les travaux".
Pour rappel, le projet en question a été inscrit en 2008 avant d'être gelé en 2014. Puis, le projet s'est heurté à l'opposition d'une exploitation agricole, une oliveraie de 7 ha. L'exploitant réclamait l'indemnisation de 2 ha de ses jeunes pousses d'oliveraie appelées à être rasées.
S'agissant de l'opposition d'une personne à la réalisation de la base de vie de Cosider sur une superficie de 4 000 m2 relevant du domaine public, l'opposant ne dispose d'aucun acte de propriété. L'affaire est portée devant la justice par l'APC d'Amizour. La réalisation du CAC coûtera au Trésor public quelque 550 milliards de centimes.
L. OUBIRA
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Posté Le : 15/10/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L OUBIRA
Source : www.liberte-algerie.com