Algérie

Les Canadiens pessimistes



Tout en constatant les vulnérabilités accrues dont n’arrive pas à se libérer l’agriculture algérienne, en dépit des efforts considérables consentis par les pouvoirs publics ces dernières années, le document datant du mois de mai dernier relèvera d’emblée une nette progression que connaît la grande distribution en Algérie.
En somme, l’Algérie est perçue comme un marché idéal pour le commerce. Evoquant le secteur agricole et ses potentialités, le rapport en question ne reflète aucun regard optimiste : «Le type de sol et le climat aride et semi-aride de l’Algérie ne sont pas propices à l’agriculture. Ainsi, ce pays ne produit aucune culture permanente et l’agriculture ne représente que 8% de son PIB, comparativement aux services et au secteur industriel qui en constituent 30 et 63% respectivement».
Certes, les performances du secteur ne sont pas réjouissantes, mais il aurait été plus judicieux de lier ces contreperformances à l’échec des politiques de développement mise en œuvre ou le manque de rationalité dans la l’exploitation des ressources naturelles que de réduire à néant des potentialités qui ne sont pas à prouver, notamment dans certaines filières, comme les cultures maraîchères (la pomme de terre), l’arboriculture, les céréales et les différentes productions animales.
Le regard peu optimiste que portent les services du gouvernement canadien sur l’agriculture algérienne est motivé par les lacunes majeures qui perdurent comme «l’érosion du sol, la salinité accrue, l’irrigation et les réseaux de drainage insuffisants, les sécheresses persistantes et les technologies de production inadéquates». En revanche, des performances viennent d’être relevées dans le domaine de la transformation agroalimentaire : «Son secteur de la transformation alimentaire (de l’Algérie, ndlr) est concurrentiel et offre des prix abordables aux consommateurs algériens et fournit au marché local des produits respectant les normes générales en matière de santé et de produits alimentaires», est-il souligné à cet effet.
Des résultats médiocres
Les politiques publiques avec lesquelles le gouvernement escompte la relance économique ont été également passées en revue par les services canadiens en notant : «La politique en matière de commerce extérieur a subi de nombreux changements, lesquels ont libéralisé l’économie algérienne et favorisé la hausse des importations et exportations ainsi que la diversification des sources d’importation.
En 2006, l’Algérie a considérablement amélioré la situation en éliminant la taxe spécifique à quelque 500 produits. Le gouvernement a cependant annoncé en 2008 et en 2009 plusieurs politiques économiques qui ont renforcé son emprise sur les projets d’investissement étranger. La loi de finances complémentaire adoptée en juillet 2009 impose de nouvelles restrictions sur l’investissement étranger, exigeant une participation algérienne de 51% dans tout nouvel investissement étranger et de 30% dans toute société d’importation». A une échelle plus globale, les Canadiens ne semblent pas optimistes quant à l’investissement sur le marché algérien.
Dans l’évaluation globale du climat des affaires en Algérie, les services du gouvernement canadien notent que «l’Algérie a obtenu des résultats médiocres qui se sont détériorés depuis 2010, pour tous les indicateurs. Malgré ces revers, elle continue de prendre des mesures pour libéraliser complètement son marché, ce qui devrait, en principe, accroître les possibilités d’investissement et les occasions d’affaires». Pourtant, ceci n’empêche pas qu’«en 2010, la valeur totale des échanges entre le Canada et l’Algérie s’est élevée à 3,8 milliards de dollars et celle des exportations de produits agricoles du Canada vers ce pays à 202,8 millions».              


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