Algérie

Les calculs des Israéliens se sont avérés faux



Les calculs des Israéliens se sont avérés faux
Tandis que le président égyptien tente de placer son plan de trêve, que le roi Abdallah d'Arabie saoudite est sorti de son silence pour fustiger le silence "inexcusable" du monde sur les crimes de guerre commis par Israël à Gaza, le Premier ministre israélien, les chefs de ses armées et le patron de leurs barbouzes du Shin-Beth, sont eux intrigués et très inquiets par la popularité grandissante de Hamas. Au sein des populations palestiniennes de Gaza et de Cisjordanie, mais aussi chez toutes les opinions arabes qui, si elles étaient libres, manifesteraient sous le slogan : "Nous sommes tous des terroristes de Hamas". Le même mouvement de sympathie a gagné les opinions occidentales lassées par l'impunité d'Israël. Les auteurs de boucheries dans l'enclave palestinienne savent aujourd'hui que leurs massacres collectifs ont, d'ores et déjà, accouché d'une génération qui rejettera la paix et ne croira qu'en la violence. Tel-Aviv, Washington, Paris, le Caire, les capitales du CGC (Conseil de coopération du Golf), avaient tous misé sur un retournement de la population gazaouie contre le Hamas. Rien de cela. Bien au contraire, la barbarie de l'offensive israélienne a produit l'inverse et tous les observateurs s'interrogent sur ces Gazaouis en train de supporter la résistance du Hamas. Après sa victoire aux élections législatives de 2006, le Hamas, selon leurs prévisions, Hamas aurait dû être discrédité par les Palestiniens, pour au moins deux raisons. La première pour son exploitation de l'islam radical et son usage de la violence. La seconde pour sa gouvernance frappée de corruption malgré la morale islamiste dont se prévalent les islamistes. En temps de crise et de guerre, les Gazaouis se rallient automatiquement derrière le Hamas, comme c'est le cas aujourd'hui en dépit du très lourd coût humain et matériel de leur résistance. La presse mondiale en grand nombre dans l'enclave palestinienne n'a pas trouvé de Gazaouis pour blâmer le Hamas. Au contraire, Hamas sort renforcé de cette guerre. Tout d'abord, le simple fait de tenir tête à Tsahal et ses instruments de mort les plus sophistiqués, est une victoire symbolique pour les islamistes. Et les Gazaouis ont conscience que la violence israélienne procède de la riposte du Hamas. Sur ce plan, il est même nécessaire de rappeler que 80% des victimes palestiniennes sont des civils. Sûrement que plus tard sera remis sur le tapis l'exploitation de l'islam dans le politique, mais, pour le moment, il n'est pas question, alors pas du tout, de discréditer Hamas d'autant que les Palestiniens savent qu'ils sont seuls face au rouleau compresseur israélien. Les crimes de guerre contre l'humanité, de l'aveu d'agences onusiennes des droits de l'homme, de l'enfance et des réfugiés, ont laissé indifférents tous ceux capables d'arrêter la paranoïa criminelle de l'Etat hébreu. Barack Obama, le seul en mesure de freiner Benyamin Netanyahu, ne pourra pas dire qu'il ne savait pas et qu'il n'avait pas vu. Le prix Nobel de la Paix rendra compte un jour devant l'histoire. Quant aux gesticulations de l'Egypte du maréchal al-Sissi, elles sont condamnées à n'être que cela. Son plan, qui à ses yeux représente une "réelle chance" pour mettre fin au conflit dans l'enclave de Gaza, dévastée par 29 jours de guerre, est suspect dès lors qu'il est soutenu par Washington et Tel-Aviv. Même sil parvient à obtenir sa trêve, les Palestiniens savent que ce ne sera qu'une nouvelle parenthèse. Et cela tant que le motif des guerres allumées régulièrement par Israël n'est pas mis sur la table des négociations. L'accord inter-palestinien et la formation du gouvernement d'union pour normaliser la vie politique dans les Territoires palestiniens, Cisjordanie et Gaza, faisaient du Hamas un mouvement "respectable". Netanyahu a pris ce prétexte pour provoquer sa nouvelle guerre et renvoyer aux calendes grecques la question de l'Etat de Palestine. La condamnation par le monarque saoudien de ceux qui à ses yeux, essayent de "kidnapper l'islam et de le présenter au monde comme une religion de haine, d'extrémisme et de terrorisme", est tout aussi suspecte, venant de wahhabites qui ont fait de l'Islam un fonds de commerce. En outre, sa condamnation est tellement ambiguë qu'il faut rechercher à qui elle s'adresse. Ses propos, susurre-t-on à Ryad, s'adressent aux djihadistes ultra-radicaux du fameux califat d'Irak, abreuvés au wahhabisme.D. B.NomAdresse email


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