Algérie

Les buts sont devenus une denrée rare dans notre football



Les buts sont devenus une denrée rare dans notre football
La 13e journée du championnat de Ligue 1 Mobilis, qui s'est déroulée le dernier week-end, a été marquée par des incidents qui ont eu lieu à Béjaïa et Oran lors des matches MOB-USMA et ASMO-MCO.Il y a un autre fait qui attire l'attention et qui explique, en partie bien sûr, pourquoi les fans du football versent dans cette violence, c'est la faible qualité du jeu qui leur est proposé. Les gens semblent en avoir marre de payer pour de si pauvres spectacles. On remarquera que la 13e journée en question a été celle où les 16 équipes de ce championnat ont inscrit le moins de buts depuis le début de la saison. A peine 11 buts en 8 rencontres, ce qui donne une moyenne de 1,3 but par rencontre. Les joueurs étaient-ils transis de froid, qui faisait son apparition, pour se montrer si faibles sur le plan de l'efficacité offensive ' On ne le sait pas mais, ce que l'on sait, c'est que plus les saisons avancent et plus le niveau du jeu proposé dans cette compétition est loin d'être en rapport avec les salaires faramineux des joueurs.Depuis le démarrage de la saison, on en est à 216 matches disputés au cours desquels 104 buts ont été inscrits. Cela donne la moyenne de 2,05 buts par match. Pas vraiment de quoi emballer les statistiques. Lors des 13 journées qui ont eu lieu jusqu'ici, le chiffre de 20 buts par journée a été dépassé en deux occasions, à savoir la 9e journée avec 24 buts (la plus prolifique jusqu'ici) et la 5e journée avec 22 buts. Que peut-on donner comme explication à ce phénomène ' D'abord, et cela est un fait plus qu'évident, en Algérie, on ne forme pas assez de joueurs de qualité, il y a de moins en moins d'attaquants au réalisme confirmé. Il y a ensuite le fait que les tactiques utilisées lors des rencontres visent, avant tout, à ne pas perdre le match plutôt qu'à le gagner. Il y a enfin la peur avec laquelle les joueurs évoluent, cette peur que leur insuffle la pression exercée par leurs supporters devant lesquels ils en viennent à commette des erreurs individuelles à la tonne.Aujourd'hui, il est devenu habituel, après avoir vu un match à la télévision d'avoir les statistiques de cette confrontation. Cela se fait un peut partout dans le monde mais pas chez nous. Dommage que la télévision algérienne ne soit pas équipée d'un tel logiciel qui nous édifierait encore plus sur la pauvreté du jeu proposé sur le terrain. Lors des débats qui suivent un match télévisé, les experts invités parlent de tout, essentiellement de tactique, mais se gardent d'évoquer les statistiques.On serait bien curieux de connaître le nombre de tirs au but dans un match, ainsi que ceux qui ont été cadrés. On peut être sûr qu'on serait tout proche de chiffres qui frôlent la nullité et le zéro puisque déjà le nombre de buts inscrits n'est pas excessif.Les techniciens se plaignent que les sélections nationales de jeunes ne soient pas opérationnelles. Ils devraient, avant tout, se demander pourquoi l'équipe nationale A, la plus représentative du football algérien, soit essentiellement composée de joueurs qui ne doivent rien au système de formation de ce même football. La formation de joueurs de qualité a fui notre pays pour laisser la place à un ersatz de formation bâti sur l'à-peu-près.Le championnat de Ligue 1 en paye un lourd tribut et ses clubs, qui baignent dans des déficits financiers abyssaux, sont appelés à se remettre en question sous peine de couler.




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