Algérie

Les bus ne font pas le transport !



A Constantine etsa banlieue, non seulement onze lignes de bus ne sont pas encore desservies, etce depuis bientôt dix ans, mais en plus la notion même de terminus n'existeplus. Ce qui met les usagers de ce moyen de transport dans des situations desplus difficiles.  En effet, bien avant le remaniement descircuits de bus entre le centre-ville et ses faubourgs, la disparition desterminus de Kerkeri et Boumezzou, d'ou partaient l'essentiel des lignes, l'oncomptait déjà treize lignes qui n'étaient pas desservies. Aujourd'hui, alorsque le parc s'est étoffé avec l'entrée en lice de cinquante bus étatiques degrande capacité, il est signalé la persistance de onze directions non assurées,et parmi celles-ci l'on cite des faubourgs peuplés et auparavant couverts pardes moyens de transport collectifs réguliers. Il s'agit notamment de Bellevue,Mansourah, Emir Abdelkader, l'hôpital civil..., pour ne citer que les plusimportants. Le parc en effet compte 550 bus pour les transports urbains, 125pour le suburbain et 130 interwilayas, ce qui fait apparemment «beaucoup devéhicules pour la population à transporter de façon quotidienne».  Mais en vérité, une bonne partie de celle-ciéprouve des difficultés énormes pour se déplacer dans le sens ville-banlieue etinversement. Ainsi, les habitants de Bellevue, pour se rendre au centre-ville,sont obligés de joindre une des stations sur la ligne du stade Ben Abdelmalek,soit pousser jusqu'au terminus de cette ligne: et dans tous les cas, faire unou deux kilomètres à l'aller comme au retour.  Les citoyens de Bellevue sont excédés:«Descendre en ville devient un véritable parcours du combattant. Nous sommesobligés soit de nous y rendre à pied, avec au retour des couffins difficiles àcoltiner, soit de pousser jusqu'à l'axe Ben Abdelmalek, fort éloigné de notrefaubourg et essayer de rattraper un bus au passage. Pourtant, dans un temps pastrès lointain, Bellevue était bien desservi». Le même constat est fait par leshabitants de l'Emir Abdelkader, d'El-Kantara et surtout par les citoyens serendant au CHUC ou devant aller, plus loin, sur les hauteurs du monument auxmorts. «Le transport public urbain ne manque pas de moyens, diront lesresponsables de ce secteur, mais c'est surtout la difficulté de trouver desstations de départ à partir du centre-ville qui est la cause des carences dansla répartition des lignes. Le préjudice est certain, et les victimes sontprincipalement les habitants d'une dizaine de vieux faubourgs, proches de Constantine-centreet nullement habituées à ces carences».  Avec la disparition des deux terminuscentraux, les choses n'ont fait que s'aggraver. «A plus d'un kilomètre à laronde, il n'y a pas de station de départ pour ces lignes», nous diront descitoyens. Et les bus, nullement astreints à respecter les terminus, quin'existent nulle part d'ailleurs, font plus volontiers du ramassage d'usagerstous les cent mètres, à chaque coin de rue, sans se préoccuper desembouteillages qu'ils provoquent. «Une Situation inquiétante, aggravée parl'insécurité qui règne un peu partout», ajoutent ces derniers.


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