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Les bus de plus en plus désertés Après la mise en service du tramway



Les bus de plus en plus désertés Après la mise en service du tramway
La mise en circulation commerciale «grand public» du tramway d'Oran ne semble pas être du goût de certains transporteurs privés mais a suscité un grand engouement, doublé d'une fantastique curiosité, de la part de la population.
Ces transporteurs commencent à ressentir financièrement les 40 000 passagers quotidiens de ce nouveau type de transport à El-Bahia. Selon un receveur de la ligne 51, allant de Haï Es-Sabah au Palais des sports, les recettes journalières ont baissé de manière brutale. Ces derniers peinent à réunir le forfait exigé par le propriétaire du bus. Ce forfait varie de 4 500 à 7 000 dinars algériens par demi-journée de travail, selon la capacité de transport du bus, remplir le réservoir de gasoil et enfin assurer le salaire du chauffeur de l'ordre de 1 100 dinars et le receveur de 800 dinars en moyenne. Cette concurrence fait que les chauffeurs de bus des lignes 11-51-34-U, sous la pression du receveur, transgressent à longueur de journée le code de la route. Des centaines de vies de passagers et de citoyens sont mises en danger à chaque instant.
Ce même receveur ajoutera : «Etant donné la concurrence féroce et sauvage de nos collègues, on est obligé de se frayer un chemin dans cette jungle quotidiennement. Une course contre la montre est engagée pour faire de la recette et assurer nos salaires, chacun tente de dépasser l'autre pour avoir un maximum de passagers. On se retrouve à griller les feux tricolores, à refuser la priorité, à s'arrêter et prendre des clients en seconde position, le tout avec une vitesse de folie en plein tissu urbain». Un accident de la circulation a été enregistré la semaine dernière, faisant 8 blessés, le chauffeur d'un bus de la ligne 11 a heurté un véhicule particulier au niveau l'Usto après un excès de vitesse.
Cette situation risque d'empirer avec l'été. Les usagers préfèrent un moyen de transport ponctuel, propre, sécurisé et surtout climatisé, a contrario des bus souvent sales, ne respectant ni le code de la route ou la quiétude des passagers et infestés de voyous de tout acabit, généralement de connivence avec les receveurs et les chauffeurs.
D'autre part, Oran s'apprête, également, à avoir son métro. Les travaux de réalisation seront lancés l'année prochaine. Le métro d'Oran parcourra 17 km et comprendra 20 stations. Il reliera le stade Bouakeul à la nouvelle ville de Belgaïd en passant par la gare ferroviaire et le siège de la wilaya. Une autre extension reliant la station multimodale de Sidi-Maârouf au siège de la wilaya en passant par Haï-Fellaoucen (ex-El-Barki) sur une distance de 8,5 km. L'étude de faisabilité a été confiée à un bureau d'études espagnol, en vertu d'un marché conclu entre l'Entreprise Métro d'Alger (EMA) et le bureau espagnol «Sener». Le bureau d'études prévoit la réalisation de points de connexion avec le tramway. Dès sa réception, le métro d'Oran permettra un trafic d'environ 32 000 passagers par jour.
Le coût de ce projet est estimé à près de 138 milliards de dinars. Beaucoup de ces transporteurs privés comptent sur la saison estivale pour renflouer les caisses. Ils espèrent décrocher les autorisations nécessaires pour desservir la corniche ouest en estivants journaliers à raison de 50 dinars la place et en effectuant plusieurs allers et retours. Aussi, la direction de transport compte dans les tout prochains jours réactiver d'anciennes lignes à l'instar de H, 6 ou A.


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