Algérie

Les bureaux de poste pris d'assaut



Même sil'information n'a pas trop circulé, de nombreux retraités se sont rendus, hier,aux bureaux de poste pour encaisser leur pension de retraite. En effet, lespersonnes rencontrées nous ont précisé que l'information a circulé beaucoupplus de bouche à oreille et qu'il était préférable que la CNR diffuse uncommuniqué à travers les médias lourds et notamment le petit écran. Mis à partce bémol, les retraités ont exprimé leur satisfaction quant à cette initiative quivient à point nommé pour fêter l'Aïd dans de meilleures conditions, car, commedevait nous souligner un sexagénaire, ancien communal, «le recours au prêtdevient, dès lors, incontournable». Côté Algérie-Poste, toutes les conditionssemblaient être réunies et selon certains receveurs, les liquidités sontdisponibles et toutes les demandes seront satisfaites.En revanche etcomme cela a été le cas au cours de la matinée d'hier, certaines défaillancestechniques ont été constatées, notamment au bureau de Poste Oussama deBoulanger, où les arrêts des micro-ordinateurs ou des distributeursautomatiques de billets ont eu lieu. A ce sujet, on apprend que ces équipementssont gérés à partir d'Alger et que, parfois, se pose le problème de liaison.Pour leur alimentation en billets de banque, celle-ci s'effectue par lereceveur et en cas de manque, cela est signalé immédiatement au centre d'Alger.D'ailleurs, lesusagers des comptes CCP se rendent généralement aux bureaux de Poste pourretirer leur argent munis de leurs chéquiers et des cartes magnétiques pouréviter toute surprise. Si à la poste Oussama, l'affluence n'était pas aussiimportante par contre à Houha et à Oran RP (Grande Poste), dès l'ouverture, lesguichets d'encaissement étaient pris d'assaut.Ceci s'expliquepar le fait que ces deux structures sont situées à proximité de zonescommerciales, à savoir M'dina Jdida et la rue des Aurès où les citoyens serendent pour faire leurs emplettes. Sur place, les discussions vont bon trainet sont axées sur le cours du marché des ovins, avant que l'évènement du jour àsavoir les deux explosions d'Alger ne deviennent le sujet le plus abordé, justeavant la fermeture des guichets à la mi-journée. «Si avant, je me permettais dene pas solder mon compte et laisser toujours 5.000 DA pour faire face àd'éventuelles dépenses urgentes, pour cette fois, je dois tout retirer», devaitnous déclarer une femme de retraité décédé qui affirme que «chaque année, lecumul de tous les remboursements des frais médicaux, me permettent de faireface aux dépenses de l'Aïd El-Adha. Sinon, pour le reste de l'année et hormisle Ramadhan, la pension de retraite de mon défunt mari et le petit salaire demon fils nous suffisent pour vivre».En plus desretraités, il y a aussi les travailleurs qui viennent encaisser leursallocations familiales ou quelques économies. «Avant je me permettais deprendre tout mon temps pour les encaisser, mais ayant déjà mis de côté 75% demon salaire pour l'achat du mouton et que le prochain salaire n'est pas pourdemain, tout revenu en plus est le bienvenu», nous dira, pour sa part, untravailleur. A l'agence postale d'Es-Sénia, l'une des plus importantes de lawilaya par le nombre de ses usagers, on apprend que l'opération se déroule dansde bonnes conditions et que les usagers sont satisfaits. On s'attend à une plusgrande affluence, aujourd'hui et demain et l'on n'écarte pas déjà l'éventualitéd'ouvrir les guichets pendant le week-end pour permettre à tous de fêter l'Aïd,à l'aise.


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