Algérie

Les BRICS à l'assaut de l'ordre mondial



Ce pôle qui devrait monter en cadence est formé des cinq Etats constituant les BRICS, et plus seulement les BRIC depuis que l'Afrique du Sud a décidé de se joindre au Brésil, à  la Russie, à  l'Inde et à  la Chine. Cinq pays considérés par le monde développé, avec une forte dose de paternalisme, comme des pays émergents. Et quand cesse d'être le cas, comme ceux qui font flamber le marché de l'énergie et des matières premières et même des produits agricoles car, semble-t-il, ils auraient changé de mode alimentaire. Ces voix ont été étouffées, sinon qu'elles ont été rendues inaudibles par le fracas des bombes en différents endroits de la planète, là où justement les BRICS entendent, en plus, en àªtre exclus. Ce qui était jusque-là un forum économique, entend ainsi bousculer de ce qui tient lieu de règles non écrites il est vrai. Leur récent sommet, tenu à  Sanya en Chine, en a tracé la voie en s'en prenant à  l'opération militaire en Libye, pour demander «qu'une solution négociée soit trouvée pour résoudre» cette crise, précisant que «le recours à  la force devait àªtre évité».
Le message ainsi lancé s'appuie et sans le moindre détour sur ce qui tiendrait lieu de doctrine, et de vision pour l'avenir. «On a envie d'aller vers un autre mode de fonctionnement dans les relations internationales», ce qui est demandé depuis longtemps, avec au besoin un solide argumentaire. «Que l'on cesse de nous dire que l'on parle avec les bons et que l'on fait la guerre aux mauvais», affirme-t-on et parfois même en connaissance de cause. «On supporte de plus en plus mal que le discours mondial soit monopolisé par l'Occident, ce qui empêche de trouver d'autres solutions», semble àªtre le message global développé par les BRICS.
Une revendication mise en forme et portée devant l'opinion mondiale en septembre 1973 à  Alger par les pays non-alignés, plaidant alors pour l'instauration d'un nouvel ordre international. Depuis cette date, le monde a eu droit à  plus de guerres, et plus de pauvreté avec une plus grande détérioration des termes, les pays riches n'hésitant pas à  détruire les économies dans l'hémisphère Sud avec leurs subventions. Une période aussi marquée par des promesses comme celles engageant les pays riches à  aider à  réduire de moitié la pauvreté d'ici 2015. Ensemble, les BRICS représentent plus de 40% de la population mondiale et 18% du PIB planétaire. Et à  l'occasion de leur sommet de Sanya, ils ont donné la preuve de leur puissance et de leur détermination à  obtenir le changement, comme le fait de libeller une partie de leurs échanges dans leurs monnaies nationales, et de pointer du doigt «les déficiences du système monétaire international existant».  L'approche, constate-t-on, se veut globale. Le monde s'achemine-t-il vers un changement substantiel dans la gestion des crises '
 


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