Les brèves de l'onvironnement

 Responsable onusien pour le climat De Boer jette l'épongeDeux mois après la déconvenue du sommet de Copenhague, Yvo de Boer, le plus haut responsable de l'ONU chargé du climat, a démissionné, au moment où les négociations patinent et où les experts du climat sont dans la tourmente. Secrétaire exécutif de la Convention de l'ONU sur les changements climatiques (Unfccc) depuis quatre ans, M. de Boer quittera son poste le 1er juillet, cinq mois avant la prochaine conférence sur le climat, qui doit avoir lieu dans la station balnéaire de Cancun (Mexique), selon l'Unfccc qui compte 194 pays adhérents.Personnage central des conférences sur le climat, ce Néerlandais de 55 ans, fils de diplomates éduqué dans les collèges anglais dont il a gardé un accent impeccable, rejoindra le groupe de conseil KPMG. « Il y a certainement des leçons à tirer de Copenhague pour rendre le processus plus efficace, plus transparent et plus englobant. Mais il ne s'agit pas de jeter le bébé avec l'eau du bain », a-t-il déclaré à l'AFP. Abordage : Un baleinier japonais et un militant écologiste arrêté Les autorités japonaises ont annoncé qu'elles pourraient intenter des poursuites contre un militant écologiste néo-zélandais, actuellement détenu sur un baleinier nippon qu'il a abordé dans l'Antarctique pour protester contre la pêche aux cétacés. Pete Bethune, membre de l'association Sea Shepherd, a réussi à monter avant la levée du jour à bord du baleinier Shonan Maru 2, pour protester contre le naufrage de son trimaran lors d'une collision avec le navire japonais. « Son comportement est scandaleusement illégal, nous devons traiter ceci avec sévérité », a déclaré le ministre de la Pêche, Hirotaka Akamatsu.L'Agence des pêcheries qui gère l'expédition baleinière a prévenu, par le biais d'un porte-parole, qu'elle comptait « le remettre aux gardes-côtes japonais », qui ont la responsabilité des affaires criminelles sur les navires nippons. Le Japon pêche des baleines au nom de la « recherche scientifique », une pratique tolérée par la Commission baleinière internationale qui proscrit la chasse commerciale, mais les navires de Sea Shepherd perturbent régulièrement ces opérations. Difficile année pour la biodiversité : La grande tourmente du GiecL'année 2010 doit être celle de la biodiversité dans le monde et marquer la naissance d'une expertise internationale sur le sujet, à la façon du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) sur le climat. Mais la crise qui secoue l'illustre modèle pourrait porter préjudice à cette future institution. Une réunion du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), la semaine prochaine à Bali, sera largement consacrée au projet, que l'ONU espère lancer en septembre lors de son Assemblée générale annuelle. Pour dresser un état des lieux du vivant dans le monde et éclairer la décision des politiques, les scientifiques plaident pour une expertise croisée sur la biodiversité à la manière du Giec, couronné par le prix Nobel de la paix en 2007.D'abord baptisé Imoseb (Mécanisme international d'expertise scientifique), le « Giec de la biodiversité » est devenu IPBES (Plateforme scientifique intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques). Mais deux mois après la conférence climat de Copenhague - et le désenchantement qui s'ensuivit -, le Giec est au coeur d'une vive polémique, accusé de manipulation des données et d'avoir laissé passer des erreurs factuelles sur les impacts possibles du réchauffement. publicité  >