Algérie

Les Bourses sans direction: Les marchés européens toujours rongés par les craintes



Le regain de craintes pour la zone euro, en particulier pour l'Espagne qui s'enfonce dans les difficultés, continuait de tourmenter, hier matin, les Bourses européennes qui ont toutes ouvert en baisse et se montraient très volatiles dans les premiers échanges. Paris a ainsi démarré la journée sur une baisse de 0,25%, Londres de 0,34%, Francfort de 0,04%. Milan et Madrid, qui avait sévèrement décroché la veille, ont aussi ouvert sur une très légère baisse, avant de rebondir peu après l'ouverture. A l'instar des places européennes, Wall Street avait ainsi également perdu du terrain. Le Dow Jones a cédé 0,82% et le Nasdaq 0,94% en clôture. La tension autour de l'Espagne reste très élevée puisque son taux d'emprunt à 10 ans a battu, hier, un nouveau record depuis la création de la zone euro en début de séance à 7,6%, témoignant de la défiance grandissante des investisseurs envers le pays.
Paris : le CAC fait preuve de nervosité en début de séance
La Bourse de Paris évoluait en légère baisse, hier, en début de séance (-0,13%), toujours affectée par les difficultés financières de l'Espagne, dont les taux d'emprunt s'envolent sur le marché. L'indice CAC 40 perdait 4,13 points à 3 070,55 points dans les premiers échanges, après avoir lâché 0,87% la veille. Le marché parisien hésitait sur la direction à suivre, après trois séances de baisse consécutives. Le marché parisien était par ailleurs animé par une série de publications d'entreprises, dont certaines dans le CAC 40. PSA Peugeot Citroën était recherché (+3,11% à 6,44 euros) et s'inscrivait en tête du CAC 40, malgré une perte plus marquée que prévu au premier semestre. Renault prenait quant à lui 0,47% à 33,06 euros. ArcelorMittal (+2,43% à 12,02 euros) était en forte hausse après un bénéfice en baisse sur un an au deuxième trimestre mais meilleur que prévu. Parmi les autres résultats salués, figuraient ceux de Technicolor (+3,05% à 1,69 euro) qui a divisé sa perte nette par plus de quatre à 26 millions d'euros au premier semestre 2012 et confirmé ses objectifs de rentabilité pour l'exercice. Faiveley Transport grimpait (+3,76% à 47,00 euros) après un chiffre d'affaires en progression au premier trimestre tout comme Nexans (+1,00% à 31,28 euros) qui a annoncé un bénéfice net de 13 millions d'euros au premier semestre. En revanche, les publications de Lafuma (+0,61% à 16,50 euros) et PagesJaunes (-2,14% à 1,37 euros) étaient accueillies plus froidement. Publicis (+0,40% à 39,26 euros) était soutenu par une recommandation positive de la banque britannique HSBC. Enfin, les valeurs bancaires parvenaient à reprendre quelques couleurs, à l'image de BNP Paribas (+0,64% à 26,63 euros), Crédit Agricole (+2,04% à 3,00 euros) et Société Générale (+0,94% à 15,55 euros).
Londres : le FTSE a ouvert en léger repli hier
La Bourse de Londres a ouvert, hier, en repli de 0,34% à 5 481,62 points, alors que le sentiment continue de se dégrader à cause des difficultés de l'Espagne et de la Grèce et dans l'attente de la publication de la première estimation du PIB britannique au deuxième trimestre. Du côté des valeurs, l'opérateur britannique de télécommunications BT Group perdait 5,47% à 205,5 pence après avoir annoncé une hausse de 8% de son bénéfice avant impôts (à données comparables) au premier trimestre à 578 millions de livres (741 millions d'euros), malgré des "conditions difficiles en Europe". Mais le groupe a subi un repli de 6% de son chiffre d'affaires à 4,48 milliards. British American Tobacco (BAT), numéro deux mondial des cigarettes, a annoncé une hausse de 2% de son bénéfice au premier semestre à 2,74 milliards de livres (3,51 milliards d'euros), malgré la situation économique et des taux de change défavorables. Le chiffre d'affaires est resté stable à 7,45 milliards. Son action reculait de 1,72% à 3 251,05 pence. La compagnie aérienne britannique à bas coûts EasyJet gagnait 1,98% à 541,5 pence. Elle a enregistré une hausse de 10,5% de son chiffre d'affaires trimestriel à 1,03 milliard de livres, avec une hausse de 10,9% du nombre de passagers transportés à 16 millions.
Francfort : le Dax (+0,23%) impassible après l'Ifo
L'indice Dax de la Bourse de Francfort évoluait à la hausse, hier, en fin de matinée, peu bousculé par la publication du baromètre Ifo du climat des affaires en Allemagne mais tiré vers le haut par les résultats au deuxième trimestre du constructeur automobile Daimler. Le Dax avançait de 0,23% à 6 404,98 points tandis que le MDax des valeurs moyennes perdait 0,14% à 10 439,04 points. Le baromètre Ifo du climat des affaires en Allemagne a enregistré un nouveau recul en juillet, signe que la crise en zone euro continue d'affecter le moral des entrepreneurs du pays. Il s'établit à 103,3 points contre 105,2 points en juin, a annoncé, hier, l'institut éponyme, ce qui constitue son troisième recul consécutif et son plus bas niveau depuis mi-2010. Du côté des valeurs, Daimler était à l'honneur. Son action était en tête du Dax grâce à une progression de 3,69% à 37,47 euros. Le groupe de Stuttgart a confirmé, hier, ses objectifs pour 2012 en dépit d'une baisse de 11% de son bénéfice net au deuxième trimestre (à 1,52 milliard d'euros), une baisse par ailleurs moins forte qu'anticipé par les analystes. Il entraînait dans son sillage les constructeurs Volkswagen (+1,74% à 134,3 euros) et BMW (+1,41% à 55,96 euros). Siemens prenait 1,63% à 68,09 euros. Le conglomérat a annoncé, hier, qu'il allait fournir trois unités de turbines électriques à la société énergétique sud-coréenne POSCO Energy pour un montant de 400 millions d'euros. La première banque allemande Deutsche Bank, qui a annoncé la veille s'attendre à un bénéfice net au deuxième trimestre en baisse de près de 42% sur un an à 700 millions d'euros, était en queue du Dax. Son titre cédait 3,75% à 22,59 euros.
Suisse : le SMI stagne, Lonza en force
La Bourse suisse a ouvert en perte, poursuivant la faible évolution de ces derniers jours, même si l'indice principal des valeurs suisses s'était permis d'entrer pour un moment la zone bénéficiaire, mais sans succès persistant. Les problèmes conjoncturels dans la zone euro se poursuivent et la dette de certains pays pèse toujours sur le déroulement du négoce. Seule lumière au bout de ce tunnel, les résultats semestriels du groupe de chimie fine Lonza sur le segment SMI/SLI et, sur le marché élargi, les chiffres des six premiers mois du groupe bancaire EFG International, qui surprennent positivement. Dans les premiers échanges, le Swiss Market index (SMI) était en très petite hausse de 0,01% à 6 175,79 points. Le Swiss Leader Index (SLI) gagnait 0,24% à 910,98 points et le Swiss Performance Index (SPI) baissait pour sa part de 0,07% à 5 719,26 points. Les Blue Chips étaient menés par Lonza, qui gagnait 8,2% après avoir publié ses chiffres sur le premier semestre 2012. Le groupe spécialisé dans les sciences de la vie a dépassé les attentes du marché avec son chiffre d'affaires et son bénéfice. La direction a convaincu, semble-t-il, avec ses prévisions à moyen terme. Les analystes estiment cependant que le nouveau CEO, Richard Ridinger, devra avant tout convaincre pour que ses objectifs sur le moyen terme puissent répondre aux estimations consensuelles. Logitech (+2,1%) gagnait du terrain, en dépit de la présentation la veille de chiffres trimestriels décevants d'Apple. Richemont (+0,8%), Actelion (+0,8%) et Sika (+0,7%) étaient également en hausse. Les poids lourds Roche BJ (+0,1%), Nestlé (+0,2%) et Novartis (-0,2%) évoluaient de façon contrastée. Roche a élargi son offre en solutions de test sanguins, ce qui n'a toutefois eu que très peu d'influence sur le cours du bon de jouissance (BJ). Parmi les financières, Julius Bär (+0,2%) renforçait quelque peu ses gains de la semaine. UBS montait de 0,5% et CS ne perdait qu'un léger 0,1% après l'annonce de la chute de bénéfice au deuxième trimestre de Deutsche Bank. Aux blue chips, Transocean perdait 1,3% en avant-bourse, après avoir déjà baissé de plus de 2% à la Bourse US. Clariant et Bâloise (les deux -0,7%) continuaient à subir une pression à la vente. Du côté des gagnants, EFG s'envolait (+23,6%). L'institut bancaire a publié ses résultats semestriels en avant-bourse et ceux-ci se sont révélés nettement supérieurs aux prévisions des analystes. Rieter (+1,2%) a enregistré au premier semestre un recul modéré du chiffre d'affaires, comme prévu. En revanche, les entrées de commandes ont chuté et le bénéfice a également fortement reculé. Au deuxième semestre, le management s'attend à une nouvelle baisse de la marge bénéficiaire.
Tokyo : le Nikkei clôture en baisse de 1,44%, peur pour croissance
La Bourse de Tokyo a terminé, hier, en baisse de 1,44%, affectée par les craintes pour la croissance mondiale et un yen toujours très vigoureux. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a chuté de 122,19 points à 8 365,90 points, terminant à son plus bas niveau depuis début juin. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a perdu de son côté 1,56%, lâchant 11,21 points à 706,46 points. L'activité a été assez faible, avec 1,78 milliard d'actions échangées sur le premier marché. En difficulté depuis des mois face à la concurrence sud-coréenne et taïwanaise, les géants de l'électronique ont particulièrement souffert: Sony a chuté de 5,23% à 870 yens et Panasonic de 5,49% à 482 yens. Contrairement à précédemment, les résultats trimestriels d'Apple n'ont pas amené de baume au c'ur des investisseurs. Le groupe informatique américain a certes une fois encore dégagé des profits nets record entre avril et juin (+20,5%), mais le marché espérait davantage. Sharp, l'un de ses fournisseurs, en a fait les frais et a plongé de 10,03% à 260 yens. Des articles de presse ont en outre affirmé que le groupe pourrait avoir subi une nouvelle perte nette d'environ 100 milliards de yens (1 milliard d'euros) au premier trimestre de son exercice 2012-2013, dont les résultats seront annoncés le 2 août. Toshiba a pour sa part encore dévissé de 7,28%, à 242 yens, après avoir annoncé la veille une réduction de 30% de sa production de mémoires NAND dans une de ses usines, en raison de la saturation du marché et des prix de vente en baisse. Autres grands exportateurs, les constructeurs d'automobiles ont aussi fait grise mine: Toyota a ralenti de 2,19% à 2 817 yens, Nissan de 2,51% à 699 yens et Honda de 2,32% à 2 362 yens. Les difficultés de la croissance mondiale ont aussi pesé sur les groupes sidérurgistes, très sensibles à la conjoncture: Nippon Steel a fondu de 4,00% à 144 yens et JFE Holdings de 4,81% à 969 yens.


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