Algérie

Les bourses revues à la hausse'



Le débat sur l'amélioration de la situation financière des étudiants est relancé. La bourse octroyée aux étudiants peut être revue à la hausse, au grand bonheur des étudiants, dont le nombre est de 1,7 million, ce qui leur permettrait une certaine autonomie financière. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Bidari, n'écarte pas une prochaine revue à la hausse du montant de ladite bourse, et du versement directe des subventions accordées par l'Etat à différents services, en l'occurrence la restauration et l'hébergement.Evoquant cette possibilité, le Mesrs a affirmé que cette proposition vise à améliorer le niveau des services universitaires tels que l'hébergement, le transport et la restauration pour les étudiants en général, et les résidents en particulier. Il intervenait en marge de sa visite d'inspection à l'université de Bab Ezzouar d'Alger. Le ministre s'est dit optimiste quant à l'obtention de résultats «satisfaisants» dans les mois à venir.
Ceci avant de déclarer: «Nous nous réjouissons d'améliorer les choses par les moyens existants disponibles.» Il en ressort ainsi qu'un groupe de travail est en train d'examiner le dossier. La mise à niveau des services universitaires et l'orientation des dotations financières accordées par les pouvoirs publics sous forme de bourses directes aux étudiants est une proposition qui date depuis des années. Les propos de Bidari ont été accueillis avec satisfaction par les étudiants. Mais combien toucheront ces derniers si cette décision est prise' Dans ce sillage, une source auprès de la tutelle affirme que «le ministère dépense 300 dinars par jour pour assurer la nourriture à un étudiant, dans les restaurants universitaires et une nuitée dans les résidences.» «Cela en plus de 350 DA/jour, pour transporter un étudiant via les bus de transport universitaire, sans les frais d'hébergement et les bourses», poursuit notre source.
Pour rappel, les universités algériennes ont bénéficié, selon la loi des finances de 2022, d'une enveloppe estimée à plus de 400 milliards de dinars, dont le tiers, soit plus de 138 milliards de dinars, a été consacré aux oeuvres universitaires. Economiquement et mathématiquement parlant, cela veut dire que l'Etat est généreux, voire très généreux avec les étudiants.
La quasi-gratuité des repas pèse lourd sur les caisses de l'Etat: le plat coûte moins de 2 DA et la différence est subventionnée, alors que le plat coûterait alors au minimum 15 fois plus. Le constat montre aussi que les pouvoirs publics dépensent beaucoup, vu la qualité des services assurés. À noter, dans ce sens, que le budget d'investissement frôle, pour sa part, les 70 milliards de DA.
Des enveloppes qui représentent entre 6 et 7% du budget de fonctionnement de l'Etat. Tout cela sans le coût de la formation qui «peut aller de 80000 dinars par étudiant et par an jusqu'à plus de 1 million de dinars par étudiant et par an», selon le directeur des finances au ministère de l'Enseignement supérieur, Abdelhakim Djebrani.
Une moyenne plus juste serait, cependant, de 240000 dinars par étudiant et par an, «si l'on ajoute le coût de certains moyens pédagogiques» et de «280000 dinars en intégrant les coûts des investissements» du secteur.
Certaines formations, notamment celles liées aux filières scientifiques, coûtent très cher à l'Etat, eu égard aux moyens qui sont mis en place et à la durée de la formation. Le coût des études médecine est, en moyenne, de 400000 dinars annuellement.


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