Les Bourses européennes tentent de rebondir Marchés

Les Bourses européennes ont débuté la journée d'hier, en légère hausse, par rapport à la veille, toujours plombées par les valeurs financières, les espoirs de solution à la crise de la dette souveraine ayant marqué le pas et l'économie chinoise ayant donné de nouveaux signes de ralentissement. Parmi les places européennes, la Bourse de Londres a ouvert en hausse, l'indice Footsie-100 des principales valeurs gagnant 9,70 points lors des premiers échanges, soit 0,18% par rapport à la clôture de la veille, à 5413,08 points. La Bourse suisse a ouvert en hausse de 20,96 points à 5734,13 points. L'indice des valeurs vedettes, le Swiss Market Index (SMI), avait clôturé la veille à 5713,17 points.
Paris: le CAC 40 ouvre en hausse avec une forte baisse des valeurs bancaires
Malgré la dégradation de la note de l'Espagne par Standard & Poor's, la Bourse de Paris a ouvert en hausse, hier, espérant que la réunion des grands argentiers du G20 qui s'ouvre à Paris aboutisse à des avancées sur la crise des dettes souveraines en zone euro. Le CAC 40 s'adjugeait 0,58%, prenant 18,55 points à 3205,54 points. Les valeurs bancaires françaises sont une nouvelle fois en forte baisse à la Bourse de Paris, des analystes soulignant que la perspective d'augmentation de capital des banques européennes pour les aider à surmonter la crise de la dette continue de peser sur le secteur. Les analystes soulignent aussi que la mise sous surveillance par Fitch des grandes banques françaises, avec d'autres grandes banques internationales, pèse aussi sur les valeurs bancaires. Les titres BNP Paribas et Crédit agricole abandonnent respectivement 2,22% (32,59 euros) et 1,8% (5,1940 euros), après avoir perdu plus de 4% en tout début de séance, accusant les deux plus fortes baisses de l'indice CAC 40. L'action Société générale recule de 1,11% à 21,3650 euros. Au même moment, l'indice bancaire européen abandonne 0,56%. "La perspective d'augmentation de capital pèse encore sur les banques françaises", explique un analyste financier. "La décision de Fitch y contribue aussi mais Fitch ne dit rien de nouveau sur la liquidité, le financement et le capital." "Les recapitalisations semblent maintenant de plus en plus évidentes", relèvent de leur côté les analystes de Goldman Sachs dans leur note de recherche. Fitch a placé, avant-hier, soir sous surveillance négative les notes à long terme de BNP Paribas (AA-) et Crédit Agricole (AA-), dans le cadre de son évaluation périodique des établissements européens.
Les notes de viabilité ("viability rating") de BNP Paribas (AA-), Crédit Agricole (AA-) et Société Générale (A+) sont également placées sous surveillance négative.
Francfort: les financières souffrent, mais le Dax tient bon
La Bourse de Francfort tenait bon, hier, malgré la faiblesse des valeurs financières, particulièrement attaquées après la menace de l'agence de notation Fitch d'abaisser les notes de plusieurs grandes banques européennes, dont Deutsche Bank.
Peu après l'ouverture, l'indice vedette Dax prenait toutefois 0,78% à 5960,89 points et le MDax était en hausse de 1,33% à 9019,77 points à la même heure. Les valeurs bancaires cependant étaient en baisse: Deutsche Bank perdait 1,05% à 27,35 euros, Commerzbank lâchait 3,07% à 1,7 euro. La note inancière de Deutsche Bank a été placée sous surveillance par Fitch Ratings, avant-hier, qui a déjà dégradé celle d'UBS. La première banque allemande souffrait aussi d'une note sectorielle de Goldman Sachs, qui a abaissé son objectif de cours à 39 euros contre 50 euros auparavant. Commerzbank était aussi épinglé par Goldman Sachs, qui a abaissé sa recommandation sur le titre d'"acheter" à "neutre". A l'inverse certaines valeurs cycliques étaient en hausse, comme HeidelbergCement (+4,15% à 30,49 euros), Linde (+2,27% à 112,75 euros) et K+S (+2,24% à 44,75 euros), dont les activités d'engrais azotés suscitent l'intérêt du russe EuroChem, selon le Handelsblatt.