Algérie

Les Bourses européennes en recul Sur fond de morosité générale


Les Bourses européennes en recul                                    Sur fond de morosité générale
Synthèse de Rabah Iguer

Les Bourses européennes évoluaient en baisse, hier après-midi, dans un contexte mondial morose, les investisseurs semblant perdre confiance face aux incertitudes en zone euro. A 15h50 GMT, la Bourse de Paris creusait ses pertes à -1,82%, Francfort reculait de 1,36%, Londres de 0,20%, Madrid de 0,92%. Outre-Atlantique, Wall Street a ouvert en repli : le Dow Jones cédait 0,40% et le Nasdaq 0,59%. En Asie, les places financières étaient également en berne, la Bourse de Tokyo terminant sur une baisse de 0,39%. Les tensions persistaient en zone euro, focalisant l'attention des intervenants. Pour preuve, Rome a, certes, réussi à émettre trois milliards d'euros d'obligations à cinq ans, soit le maximum prévu, mais à des taux d'intérêt en hausse. Les taux italiens à dix ans étaient en hausse, à 6,724% contre 6,655% la veille. La chancelière allemande Angela Merkel n'a rien fait pour dérider les marchés : elle a prévenu que la sortie de crise prendrait «des années», et serait aussi accompagnée de «revers». Elle s'était auparavant prononcée contre une hausse de la capacité de prêt du futur Mécanisme européen de stabilité (MES), qui doit succéder, l'an prochain, au Fonds européen de stabilité (Fesf). Le MES sera doté d'une capacité de 500 milliards d'euros, un montant insuffisant pour venir en aide à l'Espagne et l'Italie si ces pays ne parviennent plus à emprunter à des taux soutenables sur les marchés, aux yeux des experts. «Les propos allemands ne sont guère encourageants et écartent l'idée d'une prochaine sortie de crise», a commenté Guillaume Garabédian, gérant d'actions chez Meeschaert Gestion Privée. Les statistiques allemandes, première économie de la zone euro, pesaient également sur la tendance. L'institut Ifo prévoit un net ralentissement de la croissance outre-Rhin en 2012 à +0,4% contre +3% cette année. Les investisseurs attendent aussi avec appréhension une probable action des agences de notation, suspendus à l'annonce de Standard & Poor's qui a menacé de dégrader très prochainement la note de 15 pays de la zone euro, dont l'Allemagne et la France. Par ailleurs, les marchés ont pâti des appréciations de la Fed, mardi, sur l'état de l'économie. La Banque centrale américaine a maintenu son taux directeur quasi nul et souligné qu'elle se tenait prête à agir davantage pour hâter la reprise de l'activité aux Etats-Unis qu'elle juge toujours trop lente. Ces tensions ont entraîné une nouvelle dégringolade de l'euro au profit du dollar : la monnaie européenne est tombée, mardi, sous le seuil de 1,30 dollar pour la première fois depuis janvier. Vers 15h00 GMT, elle valait 1,2980 dollar.
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