Algérie

Les Bourses européennes dans le rouge, le débat autour la Fed pèse encore



Les investisseurs cherchent toujours à comprendre le positionnement de la Réserve fédérale (Fed) qui demande à la fois plus d'inflation mais reste vigilante face au risque de surchauffe. "On a une impression de valse-hésitation, avec in fine une inclinaison à d'abord porter l'attention sur le risque de surchauffe", observent les stratèges de LBPAM.Les principales Bourses européennes évoluent en baisse jeudi dans la matinée, dans le sillage du repli accusé à Wall Street, le débat sur le rythme du resserrement monétaire aux Etats-Unis promettant d'animer encore la séance.
À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,45% à 5.296,75 points vers 09h05 GMT. À Francfort, le Dax abandonne 0,76% et à Londres, le FTSE recule de 0,31%.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro cède 0,39%, le FTSEurofirst 300 perd 0,43% et le Stoxx 600 recule de 0,45%.
Mercredi soir, Wall Street a fini en nette baisse, l'indice Dow Jones et le Standard & Poor's 500 ayant lâché plus de 1%. Les deux indices ont accusé en février leur plus fort repli mensuel depuis janvier 2016, le S&P-500 mettant fin à une série de 10 mois consécutifs de hausse.
Les investisseurs cherchent toujours à comprendre le positionnement de la Réserve fédérale (Fed) qui demande à la fois plus d'inflation mais reste vigilante face au risque de surchauffe.
"On a une impression de valse-hésitation, avec in fine une inclinaison à d'abord porter l'attention sur le risque de surchauffe", observent les stratèges de LBPAM.
"Cette difficulté (pour les investisseurs) à savoir 'sur quel pied danser' se retrouve dans une hausse de la volatilité", ajoutent-ils. L'indice Vix est ainsi passé de moins de 17 en début de semaine à près de 20.
Dans ce contexte, les opérateurs de marchés suivront avec attention à 15h00 GMT la deuxième audition de Jerome Powell au Congrès, cette fois devant la commission bancaire du Sénat. Mardi, le discours très optimiste du nouveau président de la Fed devant la commission des services financiers de la Chambre des Représentants avait relancé les spéculations sur une possible accélération du rythme des hausses de taux aux Etats-Unis.
Autre rendez-vous du jour, la parution, à 13h30 GMT, aux Etats-Unis de l'indice du déflateur des dépenses du consommateur (PCE) pour le mois de janvier, un indicateur de référence de l'inflation pour la Fed.
Encore des publications de résultats en Europe
Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à 10 ans évolue en baisse, autour de 2,84%. Il était remonté jusqu'à 2,925% mardi après la première audition de Jerome Powell.
Les anticipations de hausse des taux profitent au dollar, qui évolue à un plus haut depuis la mi-janvier face à un panier de devises de référence.
Ce renchérissement du billet vert pèse sur les cours des matières premières ainsi que sur celui de l'or. Le baril de Brent évolue à moins de 65 dollars et l'or a touché un plus bas de trois semaines.
Parallèlement, l'euro est tombé sous le seuil de 1,22 dollar, affecté par le faible chiffre de l'inflation en zone euro paru mercredi pour le mois de février.
La devise unique n'a guère réagi à la parution d'un indice PMI manufacturier établi à 58,6 en février en zone euro selon la version définitive, soit légèrement mieux que les 58,5 affichés en première version.
Les investisseurs surveilleront aussi la parution de l'indice ISM du secteur manufacturier aux Etats-Unis à 15h00 GMT.
Les marchés d'actions en Europe restent par ailleurs animés par de multiples publications de résultats. A Londres, WPP chute de 13,92% après la baisse de ses résultats en 2017 et la prudence encore affichée pour 2018. Il entraîne dans son sillage Publicis (-4,58%) et l'ensemble du secteur européen des médias (-2,73%).
A Paris, Carrefour chute de 7,02% en réaction à des résultats inférieurs aux attentes en 2017 et à l'absence de prévisions pour 2018.
A l'inverse, Peugeot bondit de 4,97% après avoir fait état de résultats annuels record.


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