Les Bourses européennes chutent dans les premiers échanges

Les Bourses européennes, ont chuté, hier, en début de séance, à l'instar des marchés asiatiques, à nouveau dominées par l'aversion au risque et l'inquiétude concernant la crise de la dette grecque et le ralentissement de la croissance mondiale. La Grèce manquera les objectifs de déficit qui lui ont été assignés par ses bailleurs de fonds internationaux pour cette année et la suivante, selon les chiffres publiés dimanche par le ministère grec des Finances après l'approbation par le gouvernement du projet de budget 2012. L'indice CAC 40 recule de 2,42% à 2.909,81 points, démarrant le dernier trimestre à reculons, après avoir chuté de 25% au troisième, sa plus forte baisse trimestrielle depuis 2002. Parmi les autres grandes places européennes, Londres perd 2,28%, Francfort 3,52% et Milan 2,44%. Du côté des indices paneuropéens, l'EuroStoxx 50 abandonne 2,9% et l'EuroFirst 300 2,3%. Les valeurs financières et cycliques sont encore une fois en première ligne: l'indice des bancaires perd 3,4%, celui des assurances 3,5% et l'automobile 4,6%. En France, les immatriculations de voitures neuves ont reculé de 1,4% en septembre, a annoncé, hier, le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). Le rendement de l'emprunt d'Etat allemand (Bund) à 10 ans se détend, à près de 1,82%, contre 1,88% la veille en clôture, alors que l'euro se traite à 1,3336/40 dollar, comme la veille en fin de journée.
Paris en baisse, les banques chutent et la Grèce inquiète
La Bourse de Paris se maintenait en nette baisse, hier, à la mi-journée et perdait 2,21%, dans un marché à nouveau dépité par la Grèce, qui ne parviendra pas à tenir ses engagements budgétaires pour 2011.
Le CAC 40 lâchait 66,04 points à 2915,92 points, après avoir perdu plus de 3% en début de matinée, dans un volume d'échanges de 809 millions d'euros.
Principales victimes de cette baisse, les valeurs bancaires dégringolaient, à l'image de BNP Paribas (-5,64% à 28,36 euros), Crédit Agricole (-4,89% à 4,97 euros) et Société Générale (-5,70% à 18,86 euros).
Dexia lâchait 8,78% à 1,32 euro, la banque étant sous la menace d'une dégradation par l'agence de notation Moody's Investors Service. Peugeot perdait 3,48% à 15,76 euros et Renault 2,67% à 24,40 euros. Les immatriculations de voitures neuves en France ont reculé de 1,4% en données brutes en septembre, après un rebond en août.
Air France-KLM lâchait 3,59% à 5,35 euros. La réunion du conseil d'administration, qui doit désigner le nouveau directeur général d'Air France, interviendra "d'ici mi-octobre" et non ce soir, comme l'avait indiqué dans un premier temps le ministre des Transports Thierry Mariani, a indiqué son entourage.
Enfin, Alcatel-Lucent chutait (-7,97% à 2,02 euros) après un abaissement de recommandation sur les équipementiers télécoms par le courtier Nomura.
Londres: le Footsie-100 ouvre en forte baisse (-2,16%)
La Bourse de Londres évoluait en forte baisse, hier matin, perdant plus de 2%, dans le sillage des marchés asiatiques, alors que la situation de la Grèce suscite un regain d'inquiétude.
L'indice Footsie-100 des principales valeurs perdait 110,61 points, soit 2,16% par rapport à la clôture de vendredi, à 5017,87 points. "C'est un mauvais début de semaine, avec la baisse des Bourses asiatiques et les matières premières qui perdent du terrain, dans l'attente de décisions sur le renflouement de la Grèce", a indiqué Jonathan Bristow, courtier chez Valbury Capital.
Les banques étaient clairement dans le rouge, à l'image de Barclays (-5,45% à 152,9 pence), Royal Bank of Scotland (RBS) (-4,60% à 22,41 pence) et Lloyds Banking Group (-4,20% à 33,4 pence).
Le déficit budgétaire de la Grèce sera ramené à 8,5% du PIB en 2011 contre 10,5% en 2010, selon le projet de budget 2012 examiné en conseil des ministres, avant-hier soir, un chiffre qui ne parvient pas à atteindre l'objectif fixé initialement dans la loi pluriannuelle votée fin juin.
Francfort: le Dax en baisse de 2,34% s'inquiète pour la Grèce
La Bourse de Francfort était en forte baisse, déprimée par les craintes que la Grèce n'échappe pas au défaut de paiement en ce jour férié en Allemagne pour cause de Fête nationale.
Le Dax reculait de 2,34% à 5373,08 points dans le sillage des places boursières mondiales qui chutaient également fortement.
Dès l'ouverture, l'indice des 30 valeurs vedettes de la Bourse de Francfort avait perdu 3,45%, après avoir déjà clôturé en baisse de 2,44% vendredi. A Francfort comme ailleurs, les valeurs bancaires, au c'ur du cyclone depuis le début de la crise, étaient particulièrement malmenées, alors que les échanges sur la place allemande devraient s'avérer faibles, peu d'opérateurs étant présents, étant donné que la journée d'hier, était considérée, comme jour férié.
Deutsche Bank plongeait de 3,13% à 25,49 EUR et Commerzbank de 5,53% à 1,79 EUR. Les automobiles accusaient également un recul encore plus prononcé que le Dax : Volkswagen s'enfonçait de 4,43% à 95,62 EUR, BMW de 5,69% à 47,12 EUR et Daimler de 3,43% à 32,48 EUR.