Algérie

Les Bourses en replis, le week-end n'a pas apaisé les craintes Marchés



Les Bourses étaient en net replis, hier matin, après le sommet du G20, et un week-end mouvementé par le sujet de la Grèce, et de l'Italie, ce qui perturbe les marchés de plus en plus, cette instabilité perdurera si les problèmes de la zone euro ne parviennent pas à trouver une solution le plus rapidement possible. Les taux de la dette italienne atteignaient, hier matin, des records, ce qui n'augure rien de bon quant à la contagion de la crise à la troisième économie de la zone euro. Le week-end était loin d'avoir apaisé le marché. Les deux principaux partis politiques grecs sont parvenus à un accord politique, avant-hier soir, après un week-end de bras de fer, pour former un gouvernement d'unité nationale et tenter de sortir le pays de la crise de la dette. Ils ont également décidé de convoquer des élections législatives anticipées le 19 février. Le Premier ministre socialiste Georges Papandréou, s'est engagé à démissionner. Le nouveau gouvernement sera chargé de "mettre en 'uvre" le plan européen anti-crise décidé à Bruxelles fin octobre, avant des élections anticipées. Cet accord entre les deux grandes formations politiques grecques suspend une crise politique aiguë, qui a conduit au retrait, par le chef du gouvernement, d'un projet de référendum censé ratifier le plan anti-crise décidé par les pays de la zone euro dans la nuit du 26 au 27 octobre. Le G20 a montré son soutien envers l'Union européenne, mais aucune mesure importante n'a été prise puisqu'aucun pays n'a annoncé aider financièrement l'Europe. De même, bien que des renforcements du FMI aient été évoqués et envisagés, aucun accord n'a été signé, renvoyant le projet à février prochain, observaient les analystes de Saxo Banque, faisant le bilan des deux derniers jours et de l'issue du sommet du G20 à Cannes. Autre grande source d'incertitude et d'anxiété pour le marché, l'Italie restait sous pression. Les taux à 10 ans italiens sont montés à plus de 6,5%, hier, sur le marché obligataire, un nouveau record depuis la création de la zone euro. Les ministres des Finances de la zone euro se réunissaient, hier après-midi, à Bruxelles pour discuter non seulement de la Grèce, mais aussi du renforcement de son Fonds de soutien (FESF). La mesure avait été décidée fin octobre afin d'endiguer la contagion de la crise de la dette à l'Espagne et l'Italie notamment. En France, le Premier ministre, François Fillon, doit dévoiler au cours d'une conférence de presse un second plan d'austérité en moins de trois mois.
La Bourse de Paris en nette baisse
La Bourse de Paris était en nette baisse, hier matin, la crise de la dette en zone euro continuant de dominer les marchés, non seulement avec la situation politique en Grèce mais aussi avec l'Italie, attaquée sur le marché obligataire. Peu après l'ouverture, le CAC 40 cédait 1,72% ou 53,57 points, à 3.069,98 points. Il a cédé peu après l'ouverture jusqu'à plus de 2%. Vendredi, la Bourse de Paris avait clôturé en baisse de 2,25%, dans un marché en pleine interrogation sur le sort de la Grèce, ébranlé par la situation délicate en Italie et éprouvé par un environnement aussi incertain. Les pertes se sont montées à 6,72% sur la semaine pour l'indice vedette.
La Bourse d'Athènes ouvre en hausse de 2,4% sur fond d'un accord politique
La Bourse d'Athènes a ouvert, hier matin, en hausse de 2,42% au lendemain de l'accord parvenu in extremis sur un gouvernement d'union nationale entre les socialistes au pouvoir et l'opposition de droite.
L'indice Athex a ouvert en hausse de 2,42%, à 769,11 points, saluant l'accord obtenu entre le Premier ministre sortant, Georges Papandréou, et le chef de l'opposition de droite, Antonis Samaras, sur un gouvernement d'union pour sauver le pays de la faillite et appliquer le plan de sauvetage européen.
Francfort en baisse, Bayer seul rescapé
La Bourse de Francfort a commencé la semaine dans le rouge, déstabilisée par un week-end de revirements politiques en Grèce, l'issue décevante du G20 et les inquiétudes persistantes sur l'Italie. L'indice Dax des trente valeurs vedettes perdait 1,63% à 5888,43 points.
L'accord trouvé tard, la veille, sur un gouvernement d'unité nationale en Grèce est "une évolution positive", notaient les experts de Barclays Capital, mais aussi "ce que le marché attendait". "Ce qui comptera plus pour les marchés dans un futur proche ce sont les résultats relativement décevants du G20", ajoutent-ils. A Francfort ce sont du coup comme à l'habitude les valeurs financières qui payaient les pots cassés, ainsi Deutsche Bank (-3,79% à 27,30 euros), Allianz (-2,94% à 73,95 euros) et dans une moindre mesure Commerzbank (-0,73% à 1,63 euros). Seule valeur dans le vert, Bayer prenait 3,69% à 46,55 euros après l'approbation surprise par les autorités américaines de son médicament Xarelto (aussi appelé Rivaroxaban) pour la prévention des AVC. Le Xarelto est l'un des médicaments phares du groupe de Leverkusen (ouest). Sur le MDax des valeurs moyennes (-1,16% à 8970,83 points), Axel Springer menait la danse (+2,26% à 31,22 euros) après la publication de solides résultats au troisième trimestre, portés par les activités numériques. Le groupe a aussi annoncé, avant-hier, l'augmentation de la participation de son portail immobilier français SeLoger.com dans le site asiatique iProperty.
Tokyo clôture en légère baisse de 0,39%, marché attentiste
La Bourse de Tokyo a terminé la séance, d'hier, en légère baisse de 0,39% dans un marché très calme, les investisseurs attendant les évolutions de la situation en Europe endettée et des résultats financiers d'entreprises japonaises. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a cédé 34,31 points à 8767,09 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a reculé de son côté de 0,21%, abandonnant 1,57 point à 750,45 points. L'activité a été très faible, avec 1,45 milliard d'actions échangées sur le premier marché. Des opérateurs ont trouvé quelque réconfort dans l'accord de coalition conclu dimanche par les deux principaux partis politiques en Grèce, ce qui éloigne le risque de paralysie politique dans ce pays au bord du défaut de paiement. Les investisseurs restaient toutefois préoccupés par l'état des finances européennes et reportaient leur inquiétude sur l'Italie dont les taux d'intérêt des bons du Trésor ont atteint des sommets. Cette anxiété a fait effriter l'euro, hier, en Asie et la monnaie unique européenne est retombée autour de 107,50 yens contre quelque 108 yens à l'ouverture des marchés. Il s'agit d'une mauvaise nouvelle pour les groupes exportateurs japonais dont la valeur des revenus tirés d'Europe est réduite par un yen trop fort. Les actions de certaines firmes tournées vers l'étranger ont souffert en conséquence. Autre facteur incitant à la prudence, de nouvelles annonces de résultats financiers d'entreprises nippones étaient attendues cette semaine, avec notamment ceux du premier constructeur d'automobiles japonais, Toyota, prévus, aujourd'hui.


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