Les artisans
boulangers de l'Est du pays disent être au bout du rouleau. Ils ne peuvent plus
tenir dans les conditions actuelles que vit leur métier et réclament le prix de
15 DA pour la baguette.
Et à cet effet,
ils lancent «un ultimatum d'un mois au gouvernement, ultimatum qui a été
prolongé, non sans peine, jusqu'à la fin des élections de mai prochain, sinon
c'est la grève,» disent-ils.
C'est du moins ce
qui ressort de leur rencontre régionale qui a rassemblé, hier, les
représentants de près de 15 wilayas de l'Est du pays, et qui s'est déroulée au
siège de l'UGCAA de Constantine, en présence du secrétaire général de la
fédération national des boulangers venu d'Alger, et du directeur de wilaya du
commerce. Dans son intervention, ce dernier, a déclaré que son administration
demeure à l'écoute des professionnels de la boulangerie, ne ménageant aucun
effort pour promouvoir un dialogue au bénéfice des deux parties et du citoyen,
bien sûr, dans le cadre de ses prérogatives. Ensuite il fera un état des lieux
peu flatteur pour la corporation, révélant que sur 4.00 boulangeries activant
dans la commune de Constantine, seules 90 à 100 d'entre elles sont
régulièrement ouvertes et font preuve de professionnalisme.
Il a aussi
insisté sur la nécessité de l'élaboration d'un planning des départs en congé en
collaboration avec la corporation et ce, pour éviter le scénario de l'année
dernière. Scénario de crise, dira-t-il, puisque beaucoup de boulangers ont
fermé le mois d'août, provoquant une «rareté de la baguette», surtout que cela
a coincidé avec le mois du Ramadhan. Un des délégués répondra que, «si le
Ramadhan dernier s'est distingué par une rareté de la baguette, je me permets
de dire que si les choses demeurent en l'état, il n'y aura pas du tout de pain
le prochain mois sacré». La réunion s'est poursuivie ensuite sur un ton
houleux, tellement les mécontents étaient nombreux dans la salle et
visiblement, ils voulaient trancher pour une grève, «globale», «ouverte» etc.
Prenant la parole, le SG de la fédération nationale des boulangers, a essayé de
tempérer les ardeurs en affirmant que le dossier de la profession se trouve
actuellement sur le bureau du premier ministre. Et que les points de
revendication y figurent, dira-t-il, notamment la suppression des dettes, la
baisse du prix de la farine de 2000 à 1500 DA, la baisse du poids de la
baguette à 200 grammes etc. Enfin, les boulangers ont approuvé la proposition
du bureau de Constantine, qui consiste à adresser des lettres ouvertes où
seront consignées toutes les difficultés de la corporation, au président de la
république et au 1er ministre.
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Posté Le : 15/04/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com