Algérie

Les boulangers reviennent à la charge Après une rencontre infructueuse avec le ministère du Commerce



Insatisfaits de la dernière rencontre qui les a réunis avec les représentants du ministère du Commerce, les boulangers décident de revenir à la charge et annoncent un mouvement de protestation pour bientôt.
L'Association des boulangers algériens affiliée à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) prévoit une assemblée nationale extraordinaire pour décider d'une action de protestation afin de mettre «la pression» et exiger «une prise en charge efficiente» de leurs revendications, principalement celle relative à l'augmentation de la marge bénéficiaire sur le pain subventionné de 15%.
Contacté hier par le Temps d'Algérie, le président de l'association, Faouzi Bahiche, a affirmé que la dernière rencontre, qui a eu lieu mercredi avec les représentants du ministère du Commerce avec les boulangers, n'a pas été fructueuse. «Le ministère adopte toujours la politique de la fuite en avant et essaye de gagner du temps», explique M. Bahiche qui ajoute : «Nous étions surpris de l'absence du ministre à cette rencontre et par leur proposition. Le représentant du département ministériel a proposé de mettre en place une commission mixte pour l'évaluation du tarif de la baguette.»
Une décision qui contredit, selon les boulangers, les récentes déclarations du ministre qui avait annoncé la révision de la marge bénéficiaire. Le ministre avait affirmé que la révision touchera uniquement le fabriquant du pain notamment dans les petites villes et en milieu rural, reconnaissant que ces derniers rencontraient des problèmes liés à la marge bénéficiaire. Il a précisé, à ce propos, que le ministère du Commerce a été destinataire de propositions des boulangers actuellement en cours d'examen.
M. Bahiche rappelle que plus de 600 boulangers ont fermé boutique à cause des contraintes rencontrées et les pertes engendrées, suite aux augmentations récurrentes des matières premières. Il rappelle que le prix du pain a été fixé par l'Etat à 7,5 DA le pain ordinaire et à 8,5 DA le pain amélioré en 1996. L'Union nationale des boulangers avait transmis ses propositions pour faire face à «la crise» que traverse la corporation au ministère du Commerce qui s'est engagé à examiner ces revendications et présenter des solutions en concertation avec le gouvernement.
Selon le ministère du Commerce, jeudi, il y a eu l'installation d'une commission mixte qui devra entamer la semaine prochaine une enquête nationale pour évaluer le coût réel de la baguette de pain. Cette commission devrait effectuer, dès la semaine prochaine, des visites aux boulangeries des wilayas du Nord, de l'Est, du Sud et de l'Ouest du pays pour évaluer le coût réel de la baguette de pain, en assistant aux différentes étapes de la préparation de ce produit de large consommation, selon les déclarations du directeur général de la régulation et de l'organisation des activités au ministère du Commerce, Abdelaziz
Aït Abderrahmane, rapportées par l'APS.
La commission est composée notamment d'un représentant des ministères du Commerce, des Finances, de l'Union nationale des boulangers (UNB), de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) et du groupe industriel Eriad (Entreprise des industries alimentaires, céréalières et dérivés).Les résultats de cette enquête permettront de définir les démarches à suivre pour répondre aux revendications des boulangers.


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