Algérie

Les boulangers de l'Ouest en grève Face au refus du gouvernement de toute augmentation des prix du pain



Après «la crise de la farine», en 2011, les Algériens devront probablement faire face, dans les prochains jours, au problème de disponibilité du pain. En effet, les boulangers comptent paralyser cette filière, à la faveur de l'appel à la grève lancé ces derniers jours. Même si, actuellement, la grève a été observée dans les wilayas de l'ouest du pays, suite à l'appel lancé par l'Union des associations des commerçants et artisans d'Oran (Uacao), le risque d'enregistrer de pareilles situations dans plusieurs wilayas du pays n'est pas à écarter. L'Uacao qui a demandé l'observation d'une journée sans pain (celle de jeudi dernier), a vraisemblablement lancé un signal fort aux autorités concernées : dénoncer l'absence de dialogue avec les pouvoirs publics et le mépris affiché à leur égard par les responsables du secteur du commerce dans la wilaya. «Vous avez vu, même en tentant de chahuter notre action, l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa) n'a pas réussi son entreprise car elle est devenue depuis longtemps un simple appareil et une coquille vide n'ayant aucun impact sur la base», selon les responsables de l'Uacao. Et d'ajouter qu'ils «attendent maintenant une réaction des pouvoirs publics». «Nous avons émis une série de propositions, parmi lesquelles une revalorisation du prix de la baguette de 250 gr, ou encore le maintien du niveau actuel avec une réduction à 200 gr du poids de la baguette. La profession est fortement menacée par les charges d'exploitation et son avenir est incertain. Notre action est motivée par la volonté de la préserver», plaident-ils. Toutefois, en dépit de l'insistance et des menaces de grève émanant des boulangers, les pouvoirs publics ne veulent pas lâcher prise. «Il n'y aura aucune augmentation des prix du pain. Cela ne figure pas dans les plans du gouvernement», a tranché récemment le ministre du Commerce, Mustapha Benbada. Pour le représentant du gouvernement, il n'est pas question de revoir à la hausse le prix du pain d'autant qu'il est subventionné. Et tout porte à croire que le bras de fer va continuer de plus belle entre les deux parties'.
S. B.


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