Les boulangers d'Alger en grève

La plupart des boulangers d'Alger ont fait, hier mardi, une grève nationale en observant la garantie minimum de services, malgré les menaces de ministère du Commerce qui brave le lancement de l'industrie de la boulangerie en cas de protestations continues confirmant ainsi le rejet des propositions des boulangers dans les circonstances actuelles.
D'autre part, certains boulangers qui ont répondu à l'appel du Comité national des boulangers mais astreints à un service minimum, ils ont distribué le pain dans la matinée d'hier pour les universités, les hôpitaux, les écoles, les casernes, selon nos sources. Ainsi, la commission nationale des boulangers a estimé que le taux de réponse des boulangers à cette grève à l'échelle nationale est de 80% et 90 % à Oran et Bachar, Annaba et El Tarf et Constantine, et 80% à Tizi Ouzou. En effet, Maamar Hentour a affirmé que «les boulangers n'exigent pas une augmentation concernant le prix du pain, cependant, «nous revendiquons une marge bénéficiaire respectable». «Notre revendication essentielle est d'assurer une couverture sociale acceptable, à savoir un soutien de la part de l'Etat». «L'ensemble des boulangers ne demandent pas l'augmentation des prix, mais ils revendiquent l'augmentation de la marge bénéficiaire», a déclaré un boulanger. D'autre part, Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada a indiqué «Nous allons 'uvrer à résoudre les problèmes des boulangers mais il faut que cela soit dans l'intérêt de tous les boulangers et aussi des consommateurs qui méritent d'être protégés dans leur pouvoir d'achat». S'agissant de la revendication phare des boulangers d'augmenter le prix du pain, le ministre a réitéré encore une fois que «la question du prix du pain n'est pas de sa propre prérogative, étant donné qu'elle concerne tout le gouvernement», expliquant au passage qu'un comité spécial est mis en place depuis plusieurs jours, composé de représentants de l'OAIC, de la Confédération nationale de la protection du consommateur ainsi que des représentants des meuniers et artisans boulangers. Un comité qui est à même de cerner la question sans porter préjudice ni aux professionnels ni aux consommateurs, a-t-il encore défendu. Pour rappel, les boulangers, qui revendiquent la révision du prix du pain à la hausse, affirment que le prix de revient de la baguette est estimé à 11,7 DA. Ils réclament ainsi une marge de bénéfice «respectable».