Les Bouiris vont renouer avec les veillées nocturnes ILS DEFIENT LES ATTENTATS TERRORISTES

Le récent attentat qui a coûté la vie à un brigadier de la police judiciaire auprès de la sûreté de Bouira est venu freiner l'animation nocturne qui caractérise le chef-lieu chaque été. De nombreuses familles en quête de fraîcheur nocturne ont pour destination le boulevard qui longe le siège de la wilaya et le jardin public aménagé de l'autre côté du même siège. Les fortes chaleurs qui dominent ces derniers temps obligent les Bouiris à sortir pour déguster des glaces. L'attentat perpétré par deux terroristes s'est déroulé à quelques mètres de ce lieu très animé. Depuis, l'affluence a sensiblement baissé malgré l'important dispositif sécuritaire renforcé depuis cet attentat. Les auteurs qui voulaient semer la peur ne sont pas à leur premier coup puisque l'année dernière en plein mois de Ramadhan et sur le même lieu une bombe avait été désamorcée par les artificiers de la sûreté. Depuis jeudi, le nombre de personnes se fait de plus en plus rare. Cette situation reste conjoncturelle selon un citoyen. Dans quelques jours, les familles reprendront leurs habitudes et sortiront se rafraîchir, ajoutera notre interlocuteur. En attendant, nombreux sont ceux qui préfèrent rester aux alentours de leurs résidences. Ces citoyens se réjouissent de la décision de la sûreté de recourir à des patrouilles pédestres qui restent plus efficaces. En effet, et depuis le début de ces chaleurs, les quartiers de la ville sont inspectés par des brigades de policiers qui interpellent toute personne suspecte. Les commerçants pour leur part, ouvrent jusqu'à minuit. En attendant le retour des clients, ces prestataires ont investi en se dotant de chaises, de tables disposées le long du grand boulevard qui reste sous très haute surveillance. De l'avis de tous, les terroristes n'ont aucune chance et ne pourront jamais perturber les habitudes des habitants d'une ville qui a renoué avec la quiétude après des années de feu et de sang. Pour mémoire, Bouira a enregistré entre 1994 et 1997 pas moins de 18 assassinats. Ce lourd tribut n'a pas empêché les Bouiris de rechercher le plein air, moins d'une semaine après l'attentat, ils ont repris leurs sorties nocturnes.