Algérie

Les bouchers exigent sa réouverture



Ce lundi matin, des dizaines de bouchers de la ville de Guelma ont exprimé leur colère et ont investi l'abattoir communal en exigeant sa réouverture avant l'entame du mois sacré du Ramadhan. Le président de l'APC s'est rendu sur les lieux pour tenter de calmer les protestataires qui ont campé fermement sur leurs positions. Pour rappel, c'est suite aux recommandations d'une commission pluridisciplinaire qui avait dressé un état des lieux lamentable de l'abattoir communal du chef-lieu de wilaya, qu'une fermeture administrative avait été ordonnée par le wali à la mi-juillet 2016. En effet, cette infrastructure, patrimoine communal, ne répondait plus aux normes d'hygiène et de salubrité exigées par la législation en vigueur. Domiciliée aux abords du complexe olympique Boudjemaâ-Souidani, elle est dans un état de dégradation avancée, au grand dam du personnel qui y exerce et des bouchers qui viennent pour faire égorger leurs bêtes. Les élus de l'APC avaient été instruits aux fins de lancer les travaux indispensables préconisés par la commission ad hoc. L'abattage des ovins et bovins s'effectuait désormais au niveau de l'abattoir de Hammam Debagh et de celui de Khézaras, à une vingtaine de kilomètres de Guelma. Les locataires de l'hôtel de ville n'avaient pas tenu leurs engagements puisque les travaux avaient démarré une année plus tard ! Un boucher exerçant au centre-ville nous confie : "Nous abattons notre cheptel à Hammam Debagh et nous sommes confrontés à des dépenses financières conséquentes pour le transport en aller-retour à bord de camions frigorifiques. D'autre part, l'abattoir de cette localité est trop exigu et répond difficilement à une forte demande. Nous attendons stoïquement notre tour car l'engouement est indescriptible quotidiennement, et de ce fait, nous rentrons à Guelma en début d'après-midi ! Nous enregistrons un manque à gagner car dans un passé récent nous étions pris en charge avec célérité au niveau de l'abattoir de Guelma." D'autres abondent dans le même sens et expriment leur ras-le-bol face à cette léthargie qui les pénalise financièrement et physiquement. Déterminés à arracher l'ouverture de cette infrastructure, ces contestataires ont consenti un délai d'une semaine car c'est pendant le mois de jeûne que leurs activités s'intensifient. De toute évidence, une course contre la montre semble engagée car les travaux accusent un retard certain.HAMID BAALI


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