Algérie

Les "bornes politiques" brident le véhicule électrique



L'année 2021 est cruciale pour de nombreux pays qui annoncent une date butoir à partir de laquelle la vente de voitures essence ou diesel sera, enfin, interdite. Qu'en est-il exactement 'Dans le monde, des pionniers et des pays en retard, car facile en 2021 d'annoncer des mesures drastiques pour, dans 10, 15 ou 20 ans, stopper définitivement la vente de voitures en essence et en diesel, font des effets d'annonce pour passer aux biocarburants. C'est-à-dire à la voiture verte. Selon des experts avertis et des études approfondies sur le sujet, aux Etats-Unis, deuxième pays le plus pollueur en termes d'émissions de CO2 derrière la Chine, "la décision se fera probablement au niveau des différents Etats.
La Californie, comme souvent, est la première à s'avancer sur le sujet, en annonçant début septembre dernier la fin de la vente de véhicules thermiques pour 2035". Premier pays pollueur, la Chine, "si l'ambition était initialement d'interdire les moteurs à combustion en 2035, il n'en sera finalement rien. Le premier marché du monde vise plutôt une part de marché de 60% pour les électriques à cette date", analyse le magazine spécialisé Automotive News. Quid du Japon ' Le Japon a fixé la date butoir de 2035 pour la vente de thermiques. "Reste à savoir comment un constructeur comme Toyota, leader de l'hybride, va réagir.
L'accent est pour l'instant mis sur le développement de l'hydrogène", explique la même source, si on se réfère au processus de l'arrivée en force de la voiture verte au pays du soleil levant. Mais d'ici là, estime-t-on, "les gouvernements auront changé, la situation économique aussi. Mais les électriques devraient être aussi beaucoup plus compétitives, avec des temps de charge réduits et des coûts à l'achat comparables à ceux des essences et diesels", ajoutant que "le vrai point d'interrogation est sur l'infrastructure, et notamment les bornes. Si des dizaines de millions d'automobilistes roulent demain en électrique en France, il va falloir multiplier le nombre de points de charge.
Sans quoi, bonjour la queue pour faire le plein sur l'autoroute des vacances". Ailleurs, on pense déjà à la production et au recyclage des batteries. "L'Union européenne au moins semble prendre conscience de l'ampleur du problème, et a décidé, il y a plus d'un an, de réglementer le secteur, avec notamment la mise en place de passeports électroniques pour les batteries", rappellent les mêmes experts. Du reste, il est fort "probable" que des pays annoncent leurs dates limites pour la vente de voitures à combustion. "Le vrai test viendra en 2025, avec le passage de la Norvège au 100% électrique, premier pays du monde à franchir le cap", indique-t-on encore, affirmant, à titre illustratif, qu'en France, cette mesure est fixée à 2040 et que "dans ce groupe, sont aussi inclues les voitures hybrides et hybrides rechargeables".
Côté pratique, l'utilisation de véhicules thermiques va devenir difficile bien avant cette date pour beaucoup de monde, car la mise en place des zones à faibles émissions dans certains pays d'Europe va intensifier l'interdiction aux thermiques l'accès aux grandes agglomérations, alors qu'en Europe, des divisions subsistent d'ores et déjà ! En ce sens, on indique qu'en Europe, "certains sont plus volontaires, comme la Norvège, où la vente des thermiques sera interdite dès 2025, soit dans maintenant presque 3 ans.
Soit un record mondial. Le pays est depuis longtemps un leader sur les ventes d'électriques : elles occupaient presque 60% des ventes en 2019", relèvent les experts. En revanche, au Royaume-Uni, on annonce depuis plusieurs mois à faire de même dès 2030. Idem en Allemagne où on n'a pas encore fait d'annonces sur ce sujet brûlant. "Même chose en Italie, même si quelques villes comme Rome commencent à interdire le diesel en cas de pic de pollution, alors qu'en Espagne, la date 2040 a été proposée, sans pour l'instant être validée", font remarquer les experts.
Quant au reste du monde, ce n'est pas demain la veille. Après, le véhicule électrique sera toujours assujetti non pas aux bornes de recharge qu'on évoque souvent comme frein de développement, mais aux "bornes politiques" que seules les politiques industrielles pourraient, un jour (peut-être ') chambouler.

F. B.


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