Algérie

Les bonnes intentions



Les dernières joutes de l’été arrivent à leur fin, la rentrée sociale s’annonce sous haute tension avec le démarrage scolaire et universitaire.  Les débats sur ces deux majeurs évènements battent leur plein dans le plus pur style cornélien, potaches et lycéens s’arrachent leur cérémoniale blouse «bleu ciel» pour apparaître dans la rigueur du nouvel ordre académique. On est entrée dans la rigueur scholastique pour mettre de l’ordre dans les rangs. Tous les établissements scolaires affichent sérénité et rigueur pour exiger aux parents d’élèves d’observer le port de la blouse à leur enfants. Une nouvelle discipline trempée dans la couleur azur est venue bousculer de vieilles habitudes calquées sur le blanc d’une couleur révolue. Dans ce magnifique jeu de couleur, la rose des filles reste inchangé comme pour distinguer les deux sexes. L’image de ce distinguo réside sans doute dans le souci d’installer l’école dans la lignée des grands établissements scolaires mondiaux. Désormais, on  reconnaîtra nos mioches dans leurs nouvelles tuniques, ce n’est pas Oxford mais ça viendra. Ils apprendront avec le temps à défendre leur couleur comme en équipe nationale. Plus tard, chaque établissement aura son écusson pour entrer en compétition dans les grandes manifestations scolaires. Le rêve de tout enfant est de défendre son école. Les mentalités éducatives ont changé sauf les bancs d’écoles. Ces derniers sont là depuis la nuit des temps, figés dans leur bois massif, défient le temps dans le respect des traditions ancestrales. Le lien principal liant toutes les communautés éducationnelles dans le monde c’est la salle de classe avec son humble décor et son tableau. Reste maintenant que les élèves doivent se comporter comme tel au sein de leur établissement. Cette nouvelle rentrée qui coïncide avec la fin du Ramadhan intervient dans la limite des efforts financiers consentis par les parents. Ils sont dès aujourd’hui sur deux fronts pour faire face aux exigences. Derrière le prix d’une blouse bleue se cache l’immensité des dépenses à pourvoir pour les effets vestimentaires et la fête de l’Aïd. Un vrai casse tête chinois mêlé à l’inquiétude d’acheter à moindre prix. Demain est un autre jour, les chemins de l’école sont jonchés de bonnes intentions.


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