Les bombes de Londres ne sont jamais «ordinaires». Durant laDeuxième Guerre mondiale, la capitale anglaise est le client exclusif des V1 etV2, premières fusées-bombes allemandes, et l'épique «Bataille d'Angleterre»aérienne de la RAF repousse pour toujours les bombardiers de la Luftwaffe deGoering. Plus proche denous, les attentats du métro de Londres sont plutôt intrigants. Un million deLondoniens manifeste, quelques jours plus tôt, contre la «Oil War» d'Irak etscande «Blair Lyer» (Blair menteur). A la recherche des terroristes, la policedéboussolée abat un malheureux étudiant brésilien; dans la foule tranquille quimarche contre les attentats, un jeune crie, en direct et en gros plan à latélévision anglaise: «I hate Muslims» (Je hais les musulmans). Objectifatteint: il peut mourir cent Baghdadis par jour, à Londres, plus personne nes'en émeut depuis. En ce début d'été à la météo chaotique en Europe, lacanicule et la tempête ont failli éclipser le départ «spleen» de Tony Blair du10, Downing Street. En Espagne,Zapatero, successeur d'Aznar, retire ses troupes d'Irak, après les «attentatsde Madrid». Le pétrole et le gaz d'Espagne viendront de l'Afrique du Nord etpeut-être de l'ex- Rio de Oro espagnol (Sahara Occidental), territoire toujoursen «jachère» politique sous l'ONU en attendant le partage équitable entre lesintéressés (Espagne, France, Amérique). Gordon Brown, lesuccesseur de Tony Blair, n'a pas une tête de menteur et les attentats«manqués» de Londres et Glascow où seraient impliqués un médecin palestinien etun autre irakien (!), ne sont-ils pas là pour dissuader, face à l'opinionpublique traumatisée, l'actuel Premier ministre de toute idée de retrait detroupes anglaises d'Irak, un moment évoqué. Le choix des armes,c'est-à-dire la méthode de combat, même pour un terroriste, est toujours guidépar l'optimisation de l'efficacité et l'affinement des moyens; le cerveau desattentats, un jeune et brillant chirurgien, marié de surcroît à unelaborantine, aurait pu être insidieusement plus nuisible et faire autrementplus de victimes dans un aéroport avec un microscopique «bacille» résistant(BK, par exemple) qu'avec une vulgaire bonbonne de gaz bourrée de clous placéedans une «macroscopique» 4x4. A ceux qui lepeuvent, souvenez-vous ! Au décours de la première guerre israélo-arabe, lesjuifs irakiens, contraints par Israël mais nullement inquiétés dans leur pays,refusèrent de quitter Baghdad. Le Mossad israélien place une «bombe» dans lasynagogue de Baghdad qui fait des dizaines de morts et précipite l'exode desjuifs, à la manière de l'OAS et les pieds-noirs d'Algérie.
Posté Le : 05/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Elhadj Abdelhamid
Source : www.lequotidien-oran.com